3 ans après les incendies du Maïdo et au lendemain de l’arrestation du pompier pyromane Patrice Nirlo, la pilule a du mal à passer chez les commerçants du site qui subissent encore les conséquences du sinistre.
Étonnement et consternation chez les commerçants du Maïdo après les aveux et le placement en détention provisoire du caporal-chef Patrice Nirlo. Le pompier a reconnu être à l’origine de cinq incendies de grande ampleur, dont ceux du Maïdo en 2010 et 2011.
Plus de trois ans après les feux qui ont ravagé plusieurs milliers d’hectares de forêt, les commerçants du site touristique pansent encore leurs plaies. Rares sont ceux qui ont repris pleinement leur activité. Certains professionnels enregistrent des pertes allant de 60 à 80% de leur chiffres d’affaires. D’autres envisagent aujourd’hui de tout stopper.
Difficile aujourd’hui pour ces professionnels de la restauration ou des activités de loisir d’accepter qu’un soldat du feu soit à l’origine de ce désastre écologique et économique. "On les côtoyait", lance une commerçante encore sous le choc. Un ballet incessant de pompiers rythmait les jours et les semaines qui ont suivi les deux sinistres. Même s’ils reconnaissent qu’il s’agit d’un "cas isolé", ces commerçants craignent aujourd’hui qu’un tel événement se reproduise.
Les professionnels du site n’excluent pas de se porter partie civile lors de l’éventuel procès du caporal-chef Patrice Nirlo. Une action collective pourrait par ailleurs être menée par les commerçants pour obtenir réparation du préjudice considérable subi.