Maëva, âgée de 25 ans, est touchée par le chikungunya. Une situation préoccupante pour la jeune femme enceinte de 38 semaines, qui doit bientôt accoucher. Elle s’inquiète des possibles répercussions sur son bébé.
« J’avais hâte de rencontrer mon bébé, mais maintenant je vis dans la peur. », témoigne Maëva. Cette jeune dionysienne de 25 ans est enceinte de son troisième enfant. Mais sa grossesse se transforme en « cauchemar ». À 38 semaines de gestation, elle apprend qu’elle est atteinte du chikungunya.
Les premiers symptômes apparaissent le 27 avril. De grosses douleurs aux genoux, chevilles et poignets, jusqu’à ne plus pouvoir marcher. Puis de la fièvre et des plaques rouges sur son ventre. Son inquiétude ne fait que grandir lorsqu’elle se rend chez un professionnel de santé : « Le médecin m’a dit qu’à mon stade, si j’accouchais dans les 4 jours qui viennent, c’était le moment le plus dangereux car le bébé risquait d’être contaminé. »
Le lendemain, sur les conseils de sa sage-femme, Maëva se rend aux urgences maternité. Elle apprend qu’à partir de 38 semaines de grossesse, les futures mères sont hospitalisées pour retarder l’accouchement. Contre avis médical, la jeune femme décide néanmoins de rentrer chez elle. « Je n’ai pas voulu rester hospitalisée car je me sentais beaucoup plus stressée là-bas. », confie-t-elle.
Afin de ne pas mettre en danger la santé de son bébé, la jeune femme est contrainte de rester au repos. Une sage-femme se rend à son domicile trois fois par semaine afin de vérifier l’évolution de sa situation.
Si la mère de famille n’a plus de douleur, de nombreuses plaques rouges continuent de la démanger. Mais là n’est pas ce qui la préoccupe le plus : « Le stress et l’angoisse ont pris le dessus. J’ai très peur, sachant qu’il y a déjà eu un décès néonatal. J’ai passé une grossesse sans problème et cela arrive au pire moment. »
Maëva essaie désormais de retarder l’accouchement le plus tard possible. En attendant, chaque contraction est pour elle synonyme d’angoisse.