Ce lundi matin, les enseignants du lycée Lislet Geoffroy à Saint-Denis sont une trentaine à s’être réunis devant les grilles de l’établissement pour faire part de leurs revendications. Depuis la rentrée scolaire, ils disent faire face à de nombreuses difficultés signalées au chef d’établissement. Sans réponse concrète jusqu’ici, ils ont décidé de ne pas faire cours aujourd’hui, et demandent une rencontre à ce sujet avec le proviseur. Ce dernier se dit, lui, ouvert à la discussion.
Une partie des professeurs du lycée Lislet Geoffroy de Saint-Denis entament un débrayage ce lundi matin. Une façon selon eux de se faire entendre après plusieurs essais peu concluants :
"Ça fait plusieurs mois maintenant que nous essayons de prévenir notre direction d’un ensemble de dysfonctionnements qui sont devenus inacceptables. Au cours du mois de juin, nous nous sommes réunis, avec une partie des professeurs pour dresser un cahier des doléances. Finalement, nous n’avons quasiment aucune réponse, si ce ne sont quelques petits changements techniques très simples, mais sur les problèmes de mal être au travail, mais rien. Tout le monde est à bout", indique Olivier, professeur au sein de l’établissement.
Dans ce cahier de doléances, se trouvent une longue liste de points, tels que :
- Des décisions concernant directement le fonctionnement des enseignements prises unilatéralement
- La forte fréquence des délégations et sous-délégation de tâches
- Une politique d’évitement face aux problèmes
- La suppression de postes
- Des reproches faits aux professeurs etc.
Ce lundi, les professeurs réunis demande un échange avec le proviseur :
"Il est venu nous voir ce matin, mais a refusé de nous recevoir. Il campe sur ses positions, et ne veut recevoir que deux personnes, or le mouvement est beaucoup plus large".
De son côté, le proviseur indique souhaiter l’ouverture du dialogue avec une délégation des enseignants :
"Les problèmes, on en a discuté depuis la pré-rentrée. Nous avons déjà eu trois réunions, on a écouté les professeurs s’exprimer. Nous demandons à recevoir une délégation. Nous l’attendions jeudi dernier, là on n’attend aujourd’hui, pas 30 personnes. Demain soir, nous invitons tous les enseignants du lycée, parce que tout le monde est concerné, à venir. On espère qu’ils viennent à la table des négociations", conclut Jean-Charles Buet, proviseur du lycée.
Les enseignants, ayant également informé le rectorat de la situation, indiquent être prêts à poursuivre la mobilisation dans les prochains jours, jusqu’à être entendus.