Les élèves du lycée Georges Brassens au Moufia, ainsi que les équipes éducatives protestent ce mardi contre le tracé du futur téléphérique qui doit relier Bois-de-Nèfles au Chaudron.
"Non au tracé du futur téléphérique !" C’est ce que clame l’équipe éducative et administrative du lycée Georges Brassens de Saint-Denis. Tous se mobilisent pour exprimer le mécontentement face au tracé qui devrait passer au sein même de l’établissement et demandent par la même occasion au Rectorat d’être vigilant sur les conséquences de ce tracé.
Une réunion devrait avoir lieu prochainement dans l’enceinte du lycée avec tous les acteurs concernés.
La communauté éducative du lycée Georges Brassens se réunit en assemblée générale devant les portes du lycée afin de faire un grand sitting.
"Une rencontre est prévue avec des membres de la Région Réunion", explique Annick Quilichini, représentante syndicale du Syndicat National des Lycées et Collèges (SNALC).
La tracé initial prévoyait un passage du téléphérique par la coulée verte qui jouxte le lycée. Mais la CINOR a revu sa copie, certainement pour des raisons budgétaires.
Le tracé du projet du téléphérique qui doit relier Bois-de-Nèfles au Chaudron passe par le lycée Georges Brassens. Cela viendrait donc à disposer de grands pylônes au sein même de la cour.
Parents, enseignants et élèves se disent inquiets par ce tracé. Nuisances sonores, passage des cabines, risques de projectiles... Tels sont les soucis qui risquent d’arriver si le tracé du téléphérique passe au-dessus du lycée Georges Brassens.
Une étude du tracé a d’ailleurs été demandée en conseil d’administration le 9 avril, mais la communauté éducative à fait "face à un mur". "Les membres de la CINOR ne comprennent ps pourquoi l’on fait autant de bruit autour de cette affaire", relate le SNALC.
Selon la direction de l’établissement, ils n’ont été mis au courant de l’itinéraire que prendrait ce téléphérique que lorsque des personnes de la CINOR se sont rendues au lycée pour effectuer les premiers calculs de travaux.
La Région non plus n’avait pas été avertie.
La passage du téléphérique ainsi que la création du nouveau lycée à Bois-de-Nèfles aura des impacts sur la vie de l’établissement Georges Brassens. "Le problème c’est de maintenir des sections avec un nombre d’élèves divisé par deux", déclare Annick Quilichini.
"En deux ans, on a déjà perdu 17 professeurs et cela risque d’augmenter si l’on diminue les classes", explique-t-elle.
Le téléphérique Bois-de-Nèfles / Chaudron est le projet que portent la CINOR et le groupe POMA. Le tracé a été établi en 2017 et communiqué aux Réunionnais via le site internet de la CINOR. De quoi désengorger les axes routiers.
Ce projet desservira 5 stations : Bois-de-Nèfles, Bancoul, Bibliothèque du Moufia, le Campus ainsi que le Chaudron. Un projet à 43 millions d’euros.
Aucune modification du tracé n’est envisagée.