Sur l’île, la demande de logements ne cesse d’augmenter alors que l’offre elle reste quasi identique. L’Agorah chiffre à 20 000 le nombre de demandes de logement insatisfaites.
De plus en plus de demandes de logements et de moins en moins de projets de construction, c’est le constat fait par l’Agence pour l’Observation de la Réunion de l’Aménagement et de l’Habitat. La réunion organisée cet après-midi concernait spécifiquement les activités réunionnaises.
"Ces études de financement de l’aménagement sont la base pour la production de logements. Aujourd’hui, nous avons une très forte demande de logement qui n’est pas satisfaite. On estime à 15000 ou 20 000 le nombre de demandes de logement qui ne sont pas satisfaites", explique Clency Henriette, co-directeur par interim de l’Agence pour l’Observation de la Réunion, de l’Aménagement et de l’Habitat (AGORAH).
Sur l’ensemble de l’hexagone, près de 800 000 demandes sont en attente. Pour pallier à cette situation, le gouvernement Ayrault a annoncé la création de 500 000 logements par an, dont 150 000 logements par an. Le premier ministre a également annoncé la multiplication par 5 des pénalités à l’encontre des collectivités ne respectant pas les quotas exigés de 20% de HLM.
"Je pense que c’est un électrochoc qui va faire prendre conscience aux élus que les logements sociaux ne doivent pas être seulement pour les autres mais répartis équitablement sur le territoire", estime Jean-Claude Fidji, conseiller général.
Pour certains, il sera difficile de tenir ces objectifs, entre la crise du BTP et la baisse des aides de l’Etat. Selon une étude réalisée en 2008, ce sont les communes du Port, de Saint-Denis et de Saint-André que la demande de logements sociaux est la plus importante.