Elles sont une cinquantaine de personnes à avoir fait confiance à Ismaël Atchia avant de découvrir la supercherie. En colère et désabusées, ces victimes ont décidé d’entamer une procédure judiciaire pour défendre leurs droits et dans le meilleur des cas obtenir des indemnisations pour le préjudice subi. En ce qui concerne l’escroc, il a en partie reconnu les faits. Les directions de la banque et de l’agence de voyage concernées devront elles aussi s’expliquer sur cette affaire aux contours encore flous.
Comme la famille Labreveux, ils sont nombreux à regretter d’avoir fait preuve d’autant de naïveté. Pascal et Christine Labreveux font partie des victimes d’Ismaël Atchia. L’an dernier, le couple qui souhaitait s’offrir de belles vacances n’a pas hésité à remettre un chèque d’un montant de 3800 euros pour des billets d’avion.
Ils étaient loin d’imaginer le cauchemar qu’ils allaient vivre. Peu de temps après avoir donné leur argent au faux voyagiste, le scandale éclate. Conséquence : un jour avant de partir pour leur destination de vacances, Pascal et son épouse ont payer des billets d’avion au tarif plein pour pouvoir quitter la Réunion.
Leur mésaventure a complètement gâché leur séjour. A leur retour, ils ont décidé de se retourner contre l’homme qui les a arnaqués. Ce que les conjoints ne comprennent pas, c’est comment Ismaël Atchia a pu encaisser le chèque qu’ils ont signé à l’ordre de l’agence Transcontinent.
Certes, la banque où a été déposée le chèque a consenti à faire un geste, admettant ainsi une erreur dans la procédure. Du côté de l’agence en revanche, on soutient ne jamais avoir été au courant de cette arnaque.
La famille Labreveux et les dizaines d’autres victimes sont représentées par Maître Isabelle Lauret. Pour le bâtonnier, il n’y a aucun doute sur l’intention d’Ismaël Atchia. L’escroc utilisait quatre procédés pour ponctionner les économies de ses victimes :
- il demandait un chèque à l’ordre de Transcontinent qu’il encaissait par la suite sur son compte ;
- il lui arrivait également de prendre des espèces ;
- troisième procédé : il réussissait à convaincre les voyageurs de lui remettre un chèque à son ordre ;
- dans des cas plus rares, Ismaël Atchia se servait de la carte bancaire des personnes.
Maître Frédéric Hoarau défend le suspect, dont la garde à vue a été prolongée. Interrogé ce mercredi, l’avocat a déclaré que son client avait en partie reconnu les faits.