Les transporteurs attendaient beaucoup de la réunion en Préfecture. Au sortir de cette nouvelle table ronde, ils ont affiché leur déception.
Il y avait peu de chance pour que les propositions aboutissent sur des mesures concrètes étant donné que tous les acteurs n’étaient pas présents à la Préfecture ce mercredi. Le Président du syndicat Lo-Fer, Joël Mongin déplorait ce jour l’absence des représentants du Département et de l’ association des Maires.
La Région de son côté avance toujours sa proposition de participer à hauteur de 3,06 centimes par litre de gasoil professionnel. En revanche, pas question que les transporteurs utilisent le fuel domestique : le f.o.d, un carburant détaxé spécialement pour les machines agricoles.
Une fiscalité zéro sur le gasoil professionnel ne peut être envisagée selon le représentant de la Préfecture. Une nouvelle réunion aura lieu le 2 mai prochain. D’ici là, les transporteurs vont réfléchir à importer leur carburant directement, sans passer par les groupes pétroliers.
En marge de ces débats, plusieurs associations sont présentes devant la Préfecture. Leur mot d’ordre : appliquer les éventuelles décisions à l’ensemble des automobilistes. Ainsi que l’expliquait Jean-Hugues Ratenon pour l’Alliance des Réunionnais contre la pauvreté, "si aucune réponse n’est donnée face aux sollicitations des Réunionnais, on pourra se diriger vers des blocages de route".
Le prix des carburants sera réévalué le 1er mai. Une nouvelle hausse est déjà à prévoir. Elle devrait mettre le feu aux poudres.
Dans un communiqué diffusé en fin de journée, la Région rappelle les quatre propositions faites aux transporteurs par la collectivité :
1/ Le remboursement partiel de la TSCC d’un montant forfaitaire de 3,60 cts/l (prix forfaire pour 22 régions françaises).
2/ L’importation des premières installations GPL avant la fin de l’année.
3/ La mise en place par l’Etat de la surcharge carburant sur les factures des transporteurs et des professionnels.
4/ la création d’un fonds de compensation financé par la Région à la hauteur de 2 millions d’€