Ils sont visiblement moins nombreux à s’être mobilisés aujourd’hui pour rejeter le projet de réforme des retraites conduit par le Ministre Eric Woerth. Il y a quinze jours, plusieurs milliers de Réunionnais battaient le pavé pour dénoncer une réforme qu’ils qualifiée "d’injuste" et "mauvaise". Aujourd’hui,
Selon les premiers chiffres livrés par les syndicats, la mobilisation à Saint-Denis aurait rassemblé 4000 à 5000 personnes ce jeudi 23 septembre. Les autorités tablaient elles sur 3000 manifestants. Ces mesures témoignent cependant d’un certain essoufflement de la mobilisation.
Le recul du nombre de manifestants par rapport au défilé du 7 septembre dernier ne déçoit pas les organisations syndicales pour autant. En effet, les représentants syndicaux à l’image d’Ivan Hoareau Président de la CGTR expliquaient ce matin la difficulté de maintenir une forte mobilisation à 15 jours d’intervalle.
Les journées de grève ont de fait un coût pour les manifestants qui sacrifient une partie de leur salaire pour battre le pavé. Un argument qui semble avoir dissuadé quelques Réunionnais ce matin. Toutefois, les personnes qui ont pris part aux défilés de Saint-Pierre et Saint-Denis ont montré leur opposition à la réforme des retraites. Cette mobilisation a également prouvé que de nombreux Français et Réunionnais de tous bords politiques et issus de tous les milieux sociaux rejettent massivement les projets défendus par le gouvernement de Sarkozy.
Ce matin, 28% des fonctionnaires de l’Education Nationale s’étaient mis en grève. Les syndicats nationaux se retrouveront d’ici quelques jours pour décider d’une éventuelle poursuite du mouvement.