Deuxième jour de grève pour les salariés de l’abattoir Evollys à l’Etang-salé. Ils protestent contre une éventuelle reprise de gestion par l’URCOOPA. L’État envisage de réquisitionner une quarantaine de salariés pour abattre les volailles pour des raisons sanitaires.
Une quarantaine de salariés pourraient être réquisitionnés pour abattre 18 à 20 000 volailles quotidiennement. Après un jour de grève, la nouvelle ne passe pas auprès des salariés.
"Prendre 45 personnes pour travailler c’est n’importe quoi, soit on prend tout le monde, soit on continue la grève et on écoute ce que chaque personne a à dire", estime une salariée.
Les poulets abattus sont destinés à être enfouis, une marchandise impossible à commercialiser, car il faudrait réquisitionner l’ensemble du personnel. L’autre raison est que l’État ne peut vendre à la place de l’entreprise.
La réquisition est une option envisagée par l’État pour des raisons sanitaires et de bien être animal. "La réquisition est décidée pour soulager les élevages qui sont en souffrance, il faut libérer un peu de place en élevage. Ce n’est pas notre choix, pour nous c’est du gaspillage alimentaire et on ne veut pas de ça", indique Cédric Duchemann, PDG Evollys production.
La direction assure poursuivre les négociations avec les salariés pour une reprise du travail. Pour l’heure aucune évolution n’est à noter.