Depuis ce matin, une quarantaine de sages-femmes se sont mobilisées devant les portes de la Préfecture de Saint Denis afin de faire entendre leur voix. Cette grève nationale est relayée au niveau local par le Syndicat Départemental des Sages-femmes de la Réunion (SDSFR). Au coeur des revendications, ces professionnels de la santé souhaitent que leur profession soit revalorisée.
Devant les grilles de la Préfecture, près de cinquante sages-femmes manifestent pour faire entendre leur voix. Elles souhaitent avant tout que leur profession soit reconnue à sa juste valeur.
"Malgré cinq années d’études obligatoires pour exercer en tant que sages-femmes, le diplôme n’est reconnu qu’au niveau Bac + 2" expliquent les représentantes du Syndicat Départemental des Sages-femmes de la Réunion.
"Nous demeurons peu connues, non reconnues, et pire, nous sommes méprisés par les pouvoirs publics qui n’entendent toujours pas nos revendications ! Que nous exercions en milieu hospitalier, en libéral ou au centre de PMI, nous sommes peu nombreuses (moins de 400 sur l’île) et c’est une des raisons qui nous exclut des décisions concernant notre profession et la périnatalité" détaille le SDSFR.
Afin de faire entendre leurs revendications, les sages-femmes ont déposé ce matin une motion à la Préfecture de Saint Denis afin de pallier "au manque de reconnaissance des compétences affiliées à la profession".
Le SDSFR a également interpellé les politiques (députés et sénateurs), la DRASS, la CGSS, le CDPS ainsi que les Conseils de l’ordre des Sages Femmes et des médecins.
A l’heure où ces lignes sont écrites, quatre représentantes des sages femmes sont entendues par le directeur de cabinet du Préfet. La mobilisation reste de mise et les manifestants ont planté leur piquet de grève devant les grilles de la préfecture.