Moins de trois semaines après le passage du cyclone Batsirai sur l’île, une nouvelle tempête tropicale modérée Emnati se rapproche de La Réunion. Elle devrait arriver sur l’île dans la nuit du dimanche et pourrait atteindre le stade de cyclone tropical. Les Réunionnais se préparent donc à son arrivée et se ruent dans les supermarchés.
Alors que beaucoup se remettent à peine du précédent cyclone, l’île devrait connaître, dans les jours à venir, un phénomène météorologique similaire. En effet, la tempête tropicale Emnati se rapproche de l’île et la météo devrait se dégrader ce week-end, en particulier dimanche et lundi prochains.
Ce vendredi matin, les Réunionnais sont nombreux à se ruer dans les supermarchés à l’approche d’Emnati. Les bouteilles d’eau ou encore les denrées alimentaires : ils se préparent avec un stock de provision.
Dans le quartier des Camélias, c’est à coup de tronçonneuse que Jean a choisi d’anticiper les rafales à venir. En effet, comme Batsirai avait causé des dégâts à son arbre, il a préféré en couper les branches pour éviter qu’elles ne tombent sur les voitures. "Comme ça commence à souffler un peu, on préfère prévoir", explique-t-il.
Dans un immeuble des Camélias, chaque épisode de fortes pluies provoque des infiltrations. Les dégâts causés par Batsirai sont d’ailleurs toujours visibles. "Ça a des conséquences sur ma maladie, étant donné que j’ai des douleurs articulaires et musculaires qui sont accentuées par l’humidité", explique une habitante.
À l’Îlet Quinquina, au bord de la rivière, le niveau de l’eau peut monter de façon conséquente pendant un cyclone. Ce scénario pourrait se produire ce week-end. Les habitants à proximité sont habitués. Noé, un habitant du coin, n’est pas plus inquiet. En effet, il avait, auparavant, déjà pris des dispositions en montant des murs afin d’éviter les inondations. "Mi craint rien", rassure-t-il. Pour ce qui est des réserves, Noé explique qu’il faut toujours acheter des bougies au début de la saison cyclonique, au cas où.
Le passage du cyclone Batsirai a été un véritable coup dur pour les agriculteurs réunionnais. Leurs pertes ont été estimées à 47 millions d’euros. Une demande de reconnaissance de calamité agricole par l’État est toujours en cours et risque de connaître un nouveau chapitre.