Aujourd’hui, jour de la Toussaint, de nombreux Réunionnais se rendront au cimetière pour rendre hommage à leurs proches disparus.
Si la date du 2 novembre correspond à la fête des morts, depuis plusieurs jours déjà, des milliers de Réunionnais arpentent les allées des cimetières pour honorer la mémoire de leurs proches décédés.
Les tombes et caveaux familiaux ont été repeints, de nouvelles plaques posées et des vases remplacés. Chrysanthèmes, œillets, et autres arums viendront fleurir les tombes après les traditionnelles prières. La fête des morts est avant tout une fête religieuse pour nombre de familles réunionnaises.
Mais elle est aussi synonyme de recettes pour certains professionnels. Et pour cause, c’est à cette période que les horticulteurs et fleuristes réalisent une grande partie de leur chiffre d’affaires.
Comme chaque année, les services des différentes communes ont travaillé pour entretenir les cimetières. Les opérations de grand nettoyage sont terminées. Les familles peuvent se recueillir sur les tombes de leurs défunts, sans être gênées par des travaux d’aménagement.
Publié à la veille de la Toussaint, un sondage BVA indique que 60% des Français préfèrent l’incinération à l’inhumation. A la Réunion, les familles n’affichent pas une préférence aussi marquée pour l’un ou l’autre moyen funéraire.
Les Réunionnais sont nombreux à choisir l’inhumation, par principe, pour pouvoir reposer près de leurs proches qui ont eux aussi été enterrés. Pour autant, on constate que la crémation est choisie par plusieurs Réunionnais. Ici, l’argument financier joue beaucoup : pour une crémation, il faut compter 350 euros en moyenne contre plusieurs milliers d’euros pour un enterrement.
Les cimetières sont des lieux propices au développement de moustiques (eau stagnante dans les vases et pots de fleurs). Ce phénomène s’accentue chaque année à la Toussaint du fait d’une plus forte fréquentation des cimetières. Les vases à fleurs remplis d’eau deviennent des gîtes larvaires s’ils ne sont pas correctement entretenus ou vidés par la suite.
La Réunion a connu une circulation du virus de la dengue entre février et juin 2012, avec 31 cas autochtones identifiés sur cette période. Si cette circulation virale, à ce jour, a pu être contenue, avec l’arrivée de l’été, le retour à des conditions climatiques plus favorables au développement des moustiques pourrait à nouveau augmenter les risques d’apparition de nouveaux cas de dengue.
A l’occasion de la fête de la Toussaint, l’Agence de Santé Océan Indien (ARS OI) en partenariat avec les communes, reconduit l’opération de prévention des gîtes à moustiques dans les cimetières de La Réunion.
Cette campagne d’information vise deux objectifs :
Accompagner le public au bon entretien des sépultures en proposant de remplir les
vases à fleurs, non pas avec de l’eau, mais avec du sable humide mis à disposition par
les communes à l’entrée des cimetières.
Rappeler les gestes essentiels de prévention des gîtes larvaires à mener au quotidien.