L’enquête menée par l’Insee en collaboration avec ses partenaires locaux et publiée ce vendredi décrypte les pratiques environnementales à la Réunion. De cette étude ressort le constat suivant : les pratiques emblématiques des Réunionnais tendent à se généraliser. Seul l’aspect financier constitue un réel frein pour les habitants.
Les résultats de l’enquête par l’Insee Réunion et ses partenaires sont dans l’ensemble positifs. En effet, en 2010, c’est 78% des Réunionnais qui trient les emballages et les papiers. Sur dix habitants, sept trient régulièrement le verre. Si des efforts doivent encore être fournis en matière de tri des déchets, cette étude révèle le souci de la population de la gestion des déchets qu’elle produit, et cela quelque soit le niveau d’étude du chef de famille et le type d’habitat.
Sur le plan de l’énergie, on note que les ampoules basse consommation rayonnent sur l’île avec deux tiers des Réunionnais qui assurent s’être équipés de ce type de luminaire. C’est beaucoup plus qu’en Métropole où cette part s’élève à moins d’un tiers. Pour Cédric Planchat, chargé d’étude pour l’Insee, "les Réunionnais sont de bons élèves en ce qui concerne le tri des déchets". L’aspect financier reste cependant un sérieux frein pour les Réunionnais qui jugent à 62% les prix - des produits bio notamment - trop élevés. Par ailleurs, 90% des ménages se déclarent freinés par le coût financier que peuvent représenter certains investissements ( construction aux normes HQE ou encore installation de panneaux photovoltaïques).
Profitant des conditions climatiques idéales, 36,5% des ménages se sont équipés d’un chauffe-eau solaire : le taux d’équipement atteint les 46% dans les maisons individuelles contre 9% dans l’habitat collectif.
La problématique majeure reste celle du transport. Et pour cause, si le moyen de transport par prédilection reste la voiture, l’usage des transports en commun se fait plus régulier. Aujourd’hui, un Réunionnais sur quatre et un ménage sur trois résidant dans le Nord de l’île privilégie ce mode de déplacement plus écologique. Seul bémol, 30% de la population pointe du doigt un réseau de transport en commun insuffisant.