De nombreux Réunionnais attendent de pouvoir rentrer sur le département. Bloqués à Paris en raison des perturbations du trafic aérien suite à l’éruption d’un volcan islandais, les Réunionnais doivent engager des frais importants.
Comme beaucoup de Réunionnais, Yvette attend désespérément de pouvoir rejoindre la Réunion. Inscrite sur une liste d’attente, elle espère décoller ce soir mais rien n’est sûr. Si cette mère de famille ne peut pas décoller, elle restera à l’aéroport de Roissy, faute d’hébergement. "L’hôtel est déjà plein et au niveau des finances, c’est plus possible".
Cette situation est à la fois délicate et onéreuse : "j’ai payé l’hôtel et au total, j’ai dépensé plus de 900 euros" explique une autre voyageuse réunionnaise, soulagée car elle a reçu la certitude qu’elle décollera ce soir. L’aéroport de Roissy est quasiment vide en raison de l’annulation de nombreux vols et les Réunionnais qui s’apprêtent à décoller ont conscience de leur chance. Le trafic aérien redémarre lentement et un retour à la normal est prévue en fin de semaine.
A l’heure actuelle, "aucun aéroport de l’Union européenne ne figure dans la zone d’interdiction de vol décrétée par l’Europe à cause du nuage de cendres volcanique venu d’Islande", a indiqué à l’AFP l’Organisation européenne de la navigation aérienne, Eurocontrol.
Pour plus de précision : "La zone d’interdiction de vol touche une partie de l’espace aérien au nord du Royaume-Uni et une partie de celui de l’Irlande, a précisé une porte-parole de l’organisation. Mais elle ne concerne aucun aéroport de ces pays".
La prochaine mise à jour de la zone d’interdiction de vol a été communiquée aux Etats membres d’Eurocontrol (38 pays dont les 27 membres de l’UE) et entrera en application à 20H00 (heure de métropole). Eurocontrol effectue une mise à jour toutes les six heures. Les décisions d’autoriser ou d’interdire les vols et de fermer les aéroports ou les espaces aériens sont de la seule compétence des Etats.