Pour la seconde nuit consécutive, les jeunes professeurs affectés en métropole contre leur gré s’apprêtent à dormir dans le Hall du conseil régional. Cet après midi, ils campent devant le Rectorat dans l’espoir d’être entendus.
Cette année, une quarantaine de professeurs se retrouve affectée dans l’Hexagone : ces derniers ont été formés a la Réunion, certains sont nés ici, mais ils doivent cependant décoller direction le Nord de la France, comme le veut la règle.
Pourtant, des besoins en matière d’effectifs se font également ressentir dans l’académie de la Réunion. Certains postes ne seront pas pourvus pour l’an prochain et pourtant, les néo-titulaires formés à l’IUFM de la Réunion devront s’envoler à la rentrée prochaine, d’où leur mouvement de grève illimité.
Après avoir manifesté à plusieurs reprises devant le Rectorat à Saint Denis - et évacués à deux reprises par les forces de l’ordre -, près de la moitié des professeurs mutés ont investi la Région hier soir. Et ces derniers s’apprêtent de nouveau à camper dans le hall de la pyramide inversée.
Le président de la Région Didier Robert leur a assuré qu’il allait plaidé en leur faveur en interpellant le ministre de l’Education Nationale ainsi que le recteur de l’Académie de la Réunion. D’autre part, il a rappelé qu’en tant que parlementaire, il a déposé sur le Bureau de l’Assemblée Nationale "une proposition de Loi visant à favoriser la mutation des fonctionnaires dans leur département d’origine".
Aujourd’hui, les manifestants ont rencontré Huguette Vidot, vice-présidente de la Région chargée de l’Education - et cette dernière a affirmé avoir sollicité le Recteur pour obtenir un rendez vous. Faute de réponse, les grévistes ont décidé de se rendre devant les grilles du Rectorat.
Ce soir, une vingtaine de manifestants dormira de nouveau dans le Hall de la Région. Les manifestants affirment que ce mouvement de grève durera tant qu’ils n’auront pas obtenu satisfaction à leurs revendications. Soutenus par la fédération syndicale unitaire (FSU) , ces jeunes professeurs mettent en avant « la situation économique de l’île et la distance qui sépare La Réunion de la métropole ».