De retour en France depuis moins d’une heure, les deux journalistes français détenus en Afghanistan pendant 547 jours sont en bonne santé. En ce qui concerne leurs conditions de détention pendant un an et demi, Hervé Ghesquière explique qu’ils ont été séparés pendant huit mois. "On a jamais été menacés de mort, jamais frappés" affirment les deux ex-otages français.
A l'aéroport militaire, la presse attendait avec impatience l'arrivée des deux journalistes français retenus pendant un an et demi en Afghanistan. L'émotion était à son comble pour les familles et les membres du comité de soutien aux deux anciens otages sont également sur place. Les familles des otages sont attendus sur le tarmac.
"J'ai passé huit mois seul mais nous n'avons jamais été menacés de mort" explique Hervé Ghesquière. Emu, il a également ajouté : "Etre à l'ambassade de France de Kaboul est surement le moment le plus rêvé de ma vie".
"On a jamais été menacés de mort, jamais frappés" affirment les deux journalistes de France 3. Amaigris mais souriants, les deux hommes ne cachent pas leur émotion.
Une heure après leur arrivée sur le tarmac de l'aéroport Villacoublay, les deux ex-otages français ont pu rejoindre les membres du comité de soutien ainsi que leur rédactrice en chef, Elise Lucet.
Les deux journalistes ont ensuite donné une conférence de presse sur le tarmac :
"On est un peu intimidés mais on est super content" affirme Hervé Ghesquière, "Pour ma part, j'ai eu quelques problèmes de santé mais ça va mieux (...)".
"Stéphane est un mec super costaud. Il fallait être super solide, super costaud, bien structuré son temps. Il ne fallait pas partir dans l'ennui, dans le désespoir. On s 'est bien accroché. On n'a pas été maltraités", a raconté Hervé Ghesquière. "On a su qu'on était libéré quand ils nous ont donné notre habit immaculé blanc et qu'ils nous ont mis dans la voiture", raconte à son tour Stéphane Taponier.
Stéphane Taponier a également insisté sur leur état de santé : "on va très bien (...) On a jamais été menacés ni maltraités, ni attachés, ni frappés... C'était surtout les conditions de détention qui étaient difficiles à vivre. Nous étions enfermés 23h45 par jour, avec deux sorties par jour pour aller aux toilettes, à l'aube et le soir".
"Plusieurs fois, nous avons cru à notre libération" ajoute Hervé Ghesquière. Avant de préciser :" l'arrivée à la base française a été une libération". "Les talibans ont tenu à nous offrir une tenue blanche pour notre libération". ... "Grâce à notre traducteur, on a eu des discussions intéressantes avec les talibans".
"J'ai une pensée émue pour ceux qui sont otages dans le monde et ceux qui ont été abattus".
A la fin de la conférence de presse, Hervé Ghesquière a déclaré : "J'ai envie de faire ce métier plus que jamais".