Des jeunes, des pères et mères de familles ont manifesté ce jeudi au Port avec une seule et unique revendication : décrocher un contrat de travail. La rencontre avec le Maire Jean-Yves Langenier a permis d’apaiser quelque peu les tensions.
A 19h30, la circulation au niveau du rond-point des danseuses au Port était rétablie mais les traces de la manifestation organisée par une cinquantaine de personnes étaient toujours visibles.
Ce matin, des jeunes sans emploi, des mères et pères de familles la situation ont fait entendre leur voix et ont battu le pavé pour réclamer des contrats. Ces personnes issues du quartier de la Zac 2,disent vivre dans une grande précarité.
Animés par le sentiment de ne pas être suffisamment considérés, les Portois ont laissé explosé leur colère. Un barrage filtrant a été mis en place au niveau du rond point des danseuses. Un moyen pour les habitants d’exprimer leur lassitude face à ce qu’ils considèrent comme des promesses non tenues.
Les manifestants ont interpellé le Maire de leur commune. Un appel entendu puisqu’en fin de matinée Jean-Yves Langenier a rencontré ses administrés mécontents.
Le premier magistrat du Port a écouté les doléances des habitants. Interrogé à la sortie de cette réunion, le Maire Jean-Yves Langenier a assuré que "des projets ont été proposés pour apporter des solutions concrètes", sans pour autant détailler ces propositions.
La réunion qui a duré une heure s’est achevée dans un climat de tensions.
Dans un communiqué diffusé ce jeudi, la Municipalité du Port détaille les facteurs qui selon elle ont conduit à ce mouvement de protestation :
" Ce mouvement de grande exaspération au sein de la jeunesse réunionnaise, suscité par une aggravation de la misère matérielle et sociale, s’exprime donc dans un climat difficile, de tension et de revendications dont personne ne peut cependant nier la légitimité.
Si les contrats aidés apparaissent aux yeux de certains comme une réponse inadaptée et insuffisante par rapport aux attentes, pour autant, ils apportent malgré tout une aide appréciable à ceux qui en bénéficient ainsi qu’à leurs familles.
Nous constatons une baisse considérable du nombre de ces contrats aidés dont le quota diminue d’année en année alors que le chômage augmente (44,7% au Port contre 33,6% à La Réunion) et que les difficultés sociales sont de plus en plus criantes. Dans le même temps, le pourcentage de financement de l’Etat sur ces contrats diminue et les communes, qui connaissent déjà des situations financières difficiles, se retrouvent à devoir supporter une charge encore plus importante.
Il est donc urgent que non seulement le nombre de contrats aidés co-financés par l’Etat soit augmenté ou, pour le moins, maintenu au niveau de 2012 mais qu’en plus, considérant la situation sociale de notre île et les difficultés des communes, il est indispensable que l’Etat ne se désengage pas et qu’il prenne les mesures pour que la part de financement supportée par les communes ne soit pas accrue. "