Près d’une vingtaine de planteurs se sont réunis ce mercredi après-midi pour dénoncer l’acharnement dont ils feraient l’objet de la part des autorités. Pour les agriculteurs, le nombre des contrôles routiers les visant aurait en effet considérablement augmenté.
Du "harcèlement", c’est ainsi que le président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA), Frédéric Vienne qualifiait aujourd’hui les opérations de contrôles routiers visant les petits planteurs.
Excédés par ces opérations route bleues qui ne cesseraient de se multiplier, la vingtaine d’agriculteurs présents sur le site de la balance à Saint-Paul, ont voulu ce mercredi manifester leur mécontentement. Deux points de discorde se dégageaient aujourd’hui :
- d’une part, celui concernant les amendes distribuées aux petits planteurs par rapport au poids de leur chargement ;
- de l’autre, le droit d’accès aux routes.
Pour les agriculteurs, les autorités s’acharneraient dans un premier temps à sanctionner les conducteurs d’engins par rapport à leur chargement. L’un des planteurs présents aujourd’hui assurait en ce sens avoir écopé de quatre amendes en l’espace d’un mois.
Sévèrement pointés du doigt, les équipes qui ont en charge les opérations de contrôles routiers ( gendarmerie, escadron de sécurité départementale) affirment pourtant qu’aucune consigne n’a été donnée par rapport aux agriculteurs et qu’elles ne font que faire respecter la loi.
Les autorités expliquent encore qu’un chargement excédentaire constitue un danger dans la mesure où il contribue à l’allongement des distances de freinage et que par conséquent, tout abus doit être réprimé.
Outre la question du poids des chargements, les planteurs de l’Ouest ont également débattu d’un autre problème auquel ils se heurtent quotidiennement, à savoir le droit d’accès aux routes. Les petits planteurs qui viennent de Plateau Caillou par exemple, se disent contraints d’emprunter la quatre-voies pour rejoindre le site de la balance. Un itinéraire qui pose problème puisqu’en circulant sur cette portion de voie, les agriculteurs sont verbalisés.
Cet après-midi, les transporteurs de canne ont signé une motion qu’ils ont soumis au sous-préfet de Saint-Paul ainsi qu’à la député-maire Huguette Bello. Les exploitants demandent une table ronde pour discuter de ces différents points.