Le gouvernement souhaite que les pères de famille accèdent plus rapidement à leurs congés parentaux. La mesure, issue du projet de loi sur l’égalité femmes-hommes a été votée lundi soir au Sénat.
La réforme issue du projet de loi sur l’égalité femmes-hommes a été votée lundi soir par les députés. En France aujourd’hui, seuls 18 000 hommes sur 540 000 bénéficiaires (hommes et femmes confondus), utilisent la possibilité de prendre un congé parental pour participer à l’éducation de leurs enfants.
Les parents d’un seul enfant - qui bénéficient à ce jour de six mois de congé parental - pourront disposer de six mois de plus. Condition : le père devra être bénéficiaire du dispositif. A partir de deux enfants, le congé est de trois ans, raccourci à deux ans et demi si le second parent ne prend pas son congé.
Objectifs de la mesure : un meilleur partage des responsabilités au sein des familles. Le gouvernement souhaite ainsi pousser les pères à profiter du congé.
En métropole, les associations de parents ne sont pas enchantées par la mesure et évoquent déjà des pertes d’allocation pour les familles.
La réforme pour les congés parentaux paternels semble être bien perçue par les Réunionnais, surtout auprès des pères qui auraient souhaité être plus présents au moment de la naissance de leurs enfants. Certains, encore, estiment que les mères sont plus avantagées avec le congé maternité.
Du côté du patronat, la réforme va nécessiter une nouvelle organisation. En plus des congés maternité, il faudra à présent également gérer le départ des pères. Pour l’association "Paire 2 coeurs", association de défense des droits des pères, la réforme est intéressante mais ne convient pas. "Six mois, c’est très long et le papa a peu d’être déconnecté de la vie professionnelle", commente Barsamian Bernard, président de l’association. Il ajoute : "Il y a peu d’incitation financière, les gens seraient favorables à quelque chose de plus alterné et étalé sur le temps".