L’assemblée générale de l’Initiative Internationale pour les récifs coralliens a été l’occasion d’évoquer la problématique requins dans la zone de l’Océan Indien. Entre idées reçues et peur irraisonnée, l’objectif est de faire le point sur les connaissances engrangées sur les requins et se pencher sur les dispositifs adaptés à mettre en place.
Depuis quelques mois, les habitants des fonds marins réunionnais sont sous haute surveillance. Mieux connaître les requins et surtout changer le regard du grand public, c’est la double mission de la Commission Océan Indien. En effet, le requin est victime de sa réputation en grande partie fantasmée de "tueur des mers". Une image peu valorisante et extrêmement répandue.
Pour les acteurs oeuvrant pour la gestion du risque d’attaque de requin, tout doit commencer par un changement des mentalités. "Si l’on va à la mer, il faut accepter qu’il y ait des risques", estime un participant au colloque. " On entend beaucoup de bêtises comme le fait que les requins deviendraient fous à cause du changement climatique". Combattre les préjugés et les fausses informations circulant sur la multiplication des attaques de requins sur les côtes, un commencement pour ces spécialistes de la vie marine.
Selon eux, le facteur le plus déterminant ces 10 dernières années serait l’augmentation de la fréquentation des lieux et fonds marins par les baigneurs, mais aussi les pratiquants de sport de glisse ou les plongeurs. Le risque requin ne devrait donc pas être dérapé dans la psychose. Les chiffres semblent confirmer cet avis puisqu’entre 2000 et 2010, on recense en moyenne 5 attaques mortelles de requins par an dans le monde.
Les pays de l’Océan Indien misent sur la coopération et la solidarité pour éviter les débordements connus par exemple aux Seychelles. Les états de la zone Océan Indien comptent bien rallier à leurs études et discussions l’Australie ou encore la Nouvelle-Zélande.