Sur 2 hectares de terre à la Fenêtre dans le village des Makes à Saint-Louis, la famille Hoarau se consacre à l’agriculture biologique. Elle y produit des fruits et légumes le plus naturellement possible sans apport d’engrais, de pesticides ou d’utilisation de machine agricole.
Un gros combava quelque peu étrange, des gros piments, des brèdes chou ou encore du safran péi... On y trouve de tout dans ce jardin bio qui, au premier regard, parait déstructuré et en friche.
Le rôle important des insectes dans l’agriculture bio
"Sur l’exploitation, nous associe l’élevage, le maraîchage et fruitier. Ce n’est pas la monoculture, ici nou fé de tout en association. C’est ça qui fait la réussite un plante i aide l’autre. Ici i fo nourri les insectes, i faut pas détruit a li, parce li lé la dans la nature, li néna son rôle aussi. Pour pallier ça nou nourri a li avec d’autres plantes pour que li laisse nout production tranquille", explique Clémentine Hoarau.
"Nout tracteur c’est nout dix doigts"
C’est d’ailleurs la fonction première de plants de maïs. Pendant que les bêtes s’y trouvent et se battent entre elles, les autres productions ont le temps de pousser. Autre particularité de ce jardin, la présence de plantes rares, comme des brèdes madame rose, ou encore du yacon, également appelé poire de terre, plantés à la main.
“Ici nout tracteur c’est nout dix doigts, parce que dans le sol, néna beaucoup de microorganismes, c’est ça y aide à réussir ; les mové zerb aussi néna son rôle”, poursuit l’agricultrice.
En accord avec la nature et les traditions familiales
Dans l’exploitation, rien ne se perd. Des pousses de patate fraîchement arrachées finissent dans l’enclos des cochons qui ont un rôle primordial dans cette exploitation, comme le souligne Jimmy Hoareau.
“Les cochons c’est pas pour la vente, mais pour la consommation personnelle, surtout pour nettoyer les parcelles. Par exemple néna des parcelles que lé très dur à arracher à la main, nous mett à zot dedans et zot i enlève.”
Un petit élevage de poules pondeuses en liberté profitent aussi des restes du jardin bio. Un seul regret pour cette famille d’agriculteurs : qu’elle ne soit pas être aidée et soutenue comme elle voudrait.