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La vie chère à La Réunion a été décortiquée dans une étude de L’Iedom précisément sur la formation des prix en Outre-mer et dans le secteur de la grande distribution alimentaire.
Les années 2019 à 2022, ont été compliquées pour la majeure partie des secteurs d’activité. Les grandes surfaces alimentaires ne sont pas en reste, malgré l’inflation ils ont rogné sur leurs marges. Un effort qui n’est pas ressenti par les consommateurs :
« On se retrouve assez serré financièrement à la fin du mois, maintenant je me tourne plus vers le surgelé », « En métropole les prix ont déjà augmenté, mais à La Réunion les prix sont excessifs », estiment des consommateurs interrogés.
Dans sa globalité, les marges commerciales ont bien été réduites : 22% en 2019 contre 20,5% en 2022. Une rentabilité qui reste quand même supérieure à celle de la métropole qui est à 19,4% en 2022.
« Les firmes locales font le choix d’une plus grande part dédiée à l’externalisation d’un certain nombre de leurs fonctionnements. Ce qui fait que le niveau de rentabilité ou de profitabilité reste supérieur à celles de la métropole", explique Philippe Jean-Pierre, professeur d’économie.
Les marges entre celles de l’hexagone et de la Réunion s’amincissent avec une différence de 2,6 points en 2019 à 1,1 point en 2022. Un écart qui reste important surtout à cause des charges.
Pour la plateforme contre la vie chère, les efforts ne sont pas assez importants par rapport au pouvoir d’achat des Réunionnais.
Malgré une période instable durant trois ans, les grandes surfaces alimentaires réunionnaises se portent bien.