Deux années que près de 70 gendarmes réunionnais mènent cette bataille. Par une décision rendue fin octobre, une autorité indépendante a donné raison au collectif, représenté par Me Alain Antoine, qui estime que les gendarmes originaires de la Réunion sont discriminés par les services de retraite de l’Etat.
Les gendarmes réunionnais ne bénéficient pas des mêmes annuités (le fait qu’une année compte double en terme de salaire) que leurs collègues métropolitains en service sur l’île. Face à cette disparité, rendue effective par une note du service des retaites de l’Etat, un collectif de près de 70 gendarmes réunionnais avait pris forme en 2018. Selon ces derniers, un militaire originaire de la Réunion perdrait entre 3 000 et 6 000 euros de bonification sur son salaire chaque année.
Claire Hédon, défenseure des droits, rendait le lundi 29 octobre une décision qui donnait raison à plusieurs sous-officiers du collectif. "L’instruction a permis d’établitr que ces personnels sont victimes d’une discrimination fondée sur leur lieu de résidence" a-t-elle rappelée dans un courrier envoyé à Me Alain Antoine, conseil du collectif.
Fort de cette reconnaissance par la défenseure des droits et d’une décision du Conseil d’Etat également en la faveur du collectif en avril, Me Alain Antoine demande désormais qu’"on indemnise les gens qui perdent de l’argent chaque mois lorsqu’ils touchent leurs pensions retraites". L’avocat envisage également une prochaine rencontre avec le Ministère de l’Intérieur.