Depuis 10 ans, la Route des Tamarins a changé le paysage, les habitudes et l’économie des Réunionnais. Dans notre série consacrée à cet axe routier, lumière aujourd’hui sur les agents de la SRN (Direction Régionale des Routes), qui veillent chaque jour au confort et à la sécurité des usagers.
La Route des Tamarins, Gilles Corrée la connaît comme sa poche.
Agent d’exploitation de la SRN CEI Eperon, il patrouille chaque jour sur l’axe routier pour veiller à la propreté et à la sûreté de "son" secteur.
Ses missions ? Elles sont multiples. Aujourd’hui, son camion s’arrête tout d’abord pour ramasser un déchet situé sur une zone appelée la "zone refuge".
"Les gens s’y arrêtent et repartent en laissant des détritus", explique-t-il. "Cela crée une pollution visuelle. C’est à nous de remettre le site dans son état originel, pour le confort de l’usager."
Un peu plus loin, il s’arrête à nouveau, pour ramasser un encombrant pouvant poser un problème de sécurité cette fois. Caisses en plastiques, bidons, branchages... et même un micro-ondes. On trouve de tout sur la Route des Tamarins !
« Ce qui revient le plus souvent, ce sont les encombrants, les obstacles, et être attentif aux cadavres d’animaux », constate Gilles Corrée.
Repérant la dépouille d’un chat aux abords de la route, il la déplace en suivant un protocole précis et signale à l’aide d’un plot (K5A en jargon professionnel) afin que la société d’équarrissage puisse l’enlever plus tard.
Une des spécificités de la Route des Tamarins ? Les animaux... vivants. "Avant la construction de la route, il y avait pas mal d’éleveurs dans le coin et les animaux étaient élevés en pleine nature. Cette tradition perdure un peu : on doit souvent intervenir sur des animaux errants" raconte Gilles.
L’agent de la SRN intervient aussi dès qu’il aperçoit des usagers en difficulté : panne, accrochage entre deux véhicules ou simple arrêt sur la bande d’arrêt d’urgence.
Son rôle n’est pas de verbaliser mais bel et bien de conseiller les automobilistes sur la marche à suivre et, le cas échéant, de signaler leur présence afin de les protéger. Car on ne doit pas s’attarder sur la route : "L’espérance de vie d’un piéton sur une voie à grande circulation comme la route des Tamarins, c’est 20 minutes : il ne faut pas traîner ! C’est la sécurité en premier", rappelle le patrouilleur.
Tous les événements et toutes les interventions sont ensuite consignées à des fins de statistiques.
Son métier, Gilles Corrée le prend très au sérieux. "C’est très important. Il faut à tout prix que l’usager ait un confort maximum sur le réseau", souligne-t-il. Si l’on peut rouler en sécurité sur nos routes, c’est en grande partie grâce au travail des agents de la SRN.
"On est extrêmement formés et très attentifs aux gestes qu’on va exécuter sur le site. Nous avons une formation de base sur les métiers de la route et aussi une formation continue sur les spécificités : recyclage, signalisations..." précise Gilles.
Mais l’activité d’agent d’exploitation, c’est avant tout un bonheur pour lui : "C’est un métier qui vous permet d’être à l’extérieur, qui est valorisant et qui apporte du plaisir."