Deux ans après la liquidation de l’Arast (Agence Régionale d’accompagnement social territorialisé) par le tribunal civil, les anciens employés se sont rassemblés symboliquement hier devant le Conseil Général réclamant le versement de leurs indemnités de licenciement. Après avoir forcé l’entrée du Palais de la Source le matin, une petite dizaine d’entre eux avait la ferme intention de passer la nuit dans les locaux du Conseil Général. Mais la police leur a ordonné d’évacuer les lieux et ils ont été contraints d’évacuer. Déterminés, ils ont passé la nuit dans les jardins de l’Etat.
Oreillers et sacs de couchage sous le bras, une dizaine d’ex employés de l’Arast sont sortis du Palais de la Source encadrés par les policiers hier soir .Exigeant le versement immédiat de leurs indemnités de licenciement, deux ans après la disparition de l’Arast, les ex-Arast ont voulu frappé fort.
Hier matin, une trentaine d’entre eux se sont réunis devant les grilles du Conseil Général pour crier leur colère. Alors que les entrées étaient surveillées par des vigiles, ils ont trouvé une entrée latérale et ont forcé le passage. Ils voulaient obtenir à tout prix un rendez-vous avec les élus ou des responsables administratifs de la collectivité. Dans un communiqué publié hier, le Conseil Général a asséné que "les tentatives d’intimidation ont atteint leurs limites".
Le 27 novembre 2009, le tribunal civil de Saint-Denis ordonnait la liquidation de l’Arast. 1200 salariés se retrouvaient au chômage. En 2011, soit deux ans après la fermeture, plusieurs centaines d’employés n’ont toujours pas perçus leurs indemnités. L’Association pour la garantie des créances salariales et le Conseil Général se renvoient la balle.
Déterminés et en colère, une dizaine d’ex-Arast ont voulu passer la nuit dans les locaux du Palais de la Source. Mais vers 20h30, une vingtaine de policiers ont commencé à encercler le Conseil Général demandant l’évacuation immédiate des ex-Arast. Finalement sous la pression policière, ils se sont résolus à quitter les lieux. Mais ils ne sont pas allés très loin, ils ont passé la nuit à la belle étoile dans les jardins de l’Etat.
Très tôt ce matin, les ex Arast sont toujours mobilisés. Ils réclament à corps et à cris une lettre du Conseil Général adressée à l’AGS exigeant le paiement des indemnités de licenciement. Ce jeudi s’annonce encore agité au Palais de la Source.