C’est une disposition, une proposition du gouvernement qui fait débat, au sujet de l’immigration. Créer un titre de séjour pour les métiers en tension en France et donc à La Réunion. Le ministre du Travail propose de mettre fin au délai de carence qui empêche les demandeurs d’asile de travailler pendant leurs six premiers mois en France. Le but est de trouver une main d’oeuvre qui manque dans plusieurs professions.
L’hôtellerie, la restauration ou encore le BTP sont des secteurs qui ont du mal à recruter. Le gouvernement propose de créer un titre de séjour « métier en tension ». L’idée est simple, permettre aux immigrés présents sur l’île d’être embauchés légalement là où la main d’œuvre manque.
« Les Réunionnais n’acceptent pas n’importe quel travail. Peut être qu’avec les immigrés on pourrait créer des emplois. »
À La Réunion, là où le chômage atteint 18,8% en septembre 2022, l’idée ne séduit pas vraiment le secteur de la restauration :
« Vous ne pouvez pas me dire qu’on ne peut pas trouver des candidats pour travailler en restauration, en cuisine ou en salle. On a des avantages en plus", explique Patrick Serveaux président de l’Union des métiers de l’hôtellerie et de la restauration.
Pourtant 2100 offres sont à pouvoir sur notre île et certaines d’entre elles le sont depuis bien longtemps comme dans le BTP, qui accueille cette idée avec méfiance :
« Je pense que les gens sans papiers depuis un certain temps sur notre île c’est normal de vouloir régulariser leur situation. Je dirai à l’État de faire attention, même si on est une terre d’accueil, on a plus de 50% des jeunes des moins de 25 ans qui sont au chômages par exemple, il faudrait proposer plus de formations » selon Jacky Balmine Secrétaire Général CGTR BTP.
Cette proposition de loi sera intégrée au projet de loi d’immigration et sera débattue début 2023.