A l’occasion de la semaine du développement durable, le comité de bassin de La Réunion s’est réuni ce mercredi. Les représentants du Conseil Général des jeunes ont été sensibilisés aux enjeux de l’eau.
Le Comité de Bassin, présidé par Daniel Alamélou, est le parlement local de l’eau. Il compte 35 membres représentant toutes les catégories de gestionnaires et d’usagers de l’eau de La Réunion : élus, acteurs économiques et associatifs, services de l’État.
Ses missions sont multiples et concernent :
- la Programmation, planification : le Comité de Bassin de La Réunion a pour principale mission de définir les orientations locales dans le domaine de l’eau au travers du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ;
les Consultations Réglementaires : le Comité de Bassin peut être consulté sur toutes les questions ayant trait à la gestion de l’eau du bassin ;
les Redevances : le Comité de Bassin propose l’établissement des redevances et donne un avis sur leurs montants. Il peut également proposer la programmation et le financement par l’Office de l’eau d’actions et de travaux.
Le Comité de Bassin de La Réunion, par la voix de son président Daniel Alamélou et à l’occasion de la semaine du développement durable, a invité pour sa séance du 3 avril le Président et les représentants des commissions du Conseil Général des Jeunes afin de les sensibiliser à l’importance des enjeux de l’eau pour La Réunion.
En effet, les jeunes seront informés de la consultation du public menée actuellement par le Comité de Bassin sur les enjeux de l’eau à La Réunion. Cette consultation est menée dans le cadre de la préparation du prochain Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) 2016-2021.
Ils seront encouragés à y participer et à en faire la promotion autour d’eux. Toutes les pièces concernant la consultation du public sont disponibles sur le site du Comité de Bassin : http://www.comitedebassin-reunion.fr. Le Comité de Bassin dévoilera le Mem’eau, un jeu de mémoire basé sur les bons gestes pour économiser l’eau au quotidien, créé pour l’occasion. Il prolongera cette action de sensibilisation le lendemain en allant à la rencontre des élèves du collège Beauséjour à Sainte- Marie.
Concrètement l’action départementale se structure autour de trois objectifs principaux :
Réaliser et gérer les grands aménagements hydrauliques structurants et les périmètres hydro-agricoles. La Collectivité s’est engagée à endiguer le déséquilibre hydrique Nord-Est/ Sud-Ouest afin d’apporter une réponse majeure aux enjeux du développement agricole et socio-économique de La Réunion.
- Mettre en oeuvre et orienter une meilleure organisation de la gestion de l’eau en développant un partenariat fort avec l’Office de l’eau et les instances partenariales de Bassin.
- Développer la maîtrise de la ressource en eau et la gestion durable des milieux à travers une série de programmes d’étude et de recherche. Cette série apportera les outils de connaissance et de valorisation nécessaire à une gestion équilibrée des ressources en eau et des milieux hydriques.
Aujourd’hui, les aménagements ont été réalisés au niveau de la micro-région Sud. Ceux de la micro-région Ouest sont en cours d’achèvement. Parmi ces projets, le Grand Projet de Transfert des Eaux d’Est en Ouest (Projet Irrigation du Littoral Ouest) permettra la mise en culture d’environ 7 150 hectares à l’horizon 2013.
Les autres projets en cours ou à venir :
La poursuite du développement de la micro-région Sud
- Des besoins d’extension des surfaces irriguées sont exprimés de façon récurrente notamment par les communes (Saint-Louis, Le Tampon) et les partenaires agricoles. Les surfaces supplémentaires identifiées pour l’irrigation représentent plusieurs centaines, voire milliers d’hectares, sans compter l’augmentation des besoins domestiques et économiques.
- À court terme, sont prévus l’irrigation de 25 hectares supplémentaires sur le territoire de Saint-Louis (8 millions d’euros) et la seconde tranche de l’extension Mahavel/Pierrefonds sur le territoire de Saint-Pierre/ Le Tampon (5millions d’euros).
À plus long terme, un schéma directeur sera mis en place pour caractériser la faisabilité des opérations à mettre en oeuvre. Le niveau d’investissement qui serait nécessaire sur la période 2014-2020 est d’environ 40 millions d’euros.
La sécurisation des besoins en eau à l’échelle départementale passe par l’interconnexion des grands aménagements hydroagricoles existants. Sur la période 2007-2013 sont prévus l’interconnexion des périmètres du Sud (Bras de Cilaos et Bras de la Plaine) pour un montant d’environ 28 millions d’euros ; l’interconnexion des périmètres de l’Ouest et du Sud (Bras de Cilaos) pour un montant de 9 millions d’euros.
Les micro-régions Est et Nord ne bénéficient pas d’aménagements hydro-agricoles et de sécurisation de l’alimentation en eau. L’aménagement hydro-agricole du secteur Sainte-Marie/ Sainte-Suzanne (1 000 hectares) est en cours pour un coût de 25 millions d’euros. À long terme, l’investissement nécessaire à
l’aménagement hydraulique structurant global de la zone Nord et Est est évalué à 100 millions d’euros sur la période 2014 - 2020.