Les dockers de la SOMACOM sont en grève depuis mercredi. Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, ils réclament une augmentation de salaires de 3%, mais la direction table sur 1%.
Nouveau mouvement social au Port Est. Deux mois après les dockers de la SERMAT, ceux de la SOMACOM (Société de Manutention et de Consignation Maritime) sont en grève.
Un mouvement qui a débuté suite aux négociations annuelles obligatoires qui ont échoué. Selon les salariés grévistes, ils ont été "mis à la porte" par la direction de la dernière réunion qui s’est déroulée hier. Les dockers déclarent qu’ils se sentent "abandonnés" par leur direction.
Ils réclament une augmentation de salaires de 3% dans le cadre des négociations annuelles obligatoires. Mais la direction ne semble pas aller au delà de 1%. Les grévistes comptent bien maintenir le mouvement. Ils affirment que les accords de branche qui ont été signés au niveau national entre le patronat les syndicats s’accordent sur une huasse minimal de 1,75%.
Une nouvelle réunion est prévue aujourd’hui, confient les grévistes. La direction aurait invité tous les employés à participer à cette réunion alors que, selon les syndicats, ce sont que les représentants du personnel qui devraient y participer.
La situation est tendue au Port Est. Les grévistes ont eu le soutien de Danio Riquebourg - délégué syndical CGTR Ports et Docks - qui a déclaré que ce sont les "patrons qui poussent à la grève".
Conséquence de ce nouveau mouvement social, les bateaux qui doivent être pris en charge par la SOMACOM ne sont pas déchargé et les conteneurs ne peuvent être chargés. Pour l’instant, il y a déjà un navire qui a été dérouté à Port-Louis et un autre qui est bloqué au Port Est. Selon différentes sources, le bateau qui est à quai à La Réunion compte 300 conteneurs et celui qui a été dérouté aurait entre 600 et 700 conteneurs à son bord.
Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion, Ibrahim Patel, a dénoncé cette situation et a lancé un appel "au sens des responsabilités" des grévistes, craignant que le Port-Est ne soit une nouvelle fois "pris en otage".