Bien que la production électrique soit en partie relancée grâce à la réquisition du personnel gréviste de la Séchilienne-Sidec, des délestages sont inévitables ce lundi 28 mars. Selon le dernier point de la Préfecture, ces coupures de courant devraient toucher 20 000 abonnés en journée et sans doute jusqu’à 40 000 ce soir, au moment du pic de consommation constaté entre 18h00 et 22h00.
Grâce aux efforts et à la mobilisation des agents d'EDF et d'une partie des salariés de la Séchilienne, "deux tranches de productions d'électricité ont pu être remises en service dans les centrales de la Séchilienne-Sidec (l'une de 53 MW au Gol, l'autre de 25 MW à Bois- Rouge)" détaille la cellule de crise de la Préfecture.
Néanmoins, des délestages devront encore être pratiqués ce lundi. Les coupures de courant devraient toucher jusqu'à 40 000 foyers réunionnais dans la soirée , précisément au moment du pic de consommation. Selon la Préfecture, le Sud sera le secteur le plus affecté par ces délestages.
"Tous les services sont mobilisés pour parvenir à augmenter le niveau de la production
d'électricité. Plusieurs dizaine de salariés de la Séchilienne-Sidec, avec dans un certain nombre de cas la complicité active de leur famille, continuent à se soustraire à la notification des réquisitions" affirme la Préfecture. Avant de préciser que les services d'urgence, hôpitaux et services publics essentiels sont préservés des mesures de délestage.
A cette heure, aucun incident concernant les personnes hospitalisés à domicile n’a été
signalé selon la cellule de crise activée au sein de la Préfecture.
Ce matin, "les établissement scolaires ont pu accueillir les élèves sans difficulté. En outre, la mobilisation des organisations professionnelles agricoles, d'EDF, des services de la direction de l'agriculture, de l'alimentation et de la forêt et des distributeurs d'eau
des différentes filières agricoles et agro-alimentaires ont vu leurs intérêt pris en compte". Ainsi, les collectes de lait ont pu être réalisées et leurs produits transformés. Des mesures sont également prises pour sauvegarder l'activité des abattoirs.
Le préfet de la Réunion Michel Lalande est pleinement conscient des désagréments insupportables provoqués par ce conflit social aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises et par conséquent, il a demandé que soit organisé en préfecture mardi 29 mars "une rencontre entre EDF et les assureurs, pour évoquer et rappeler les conditions dans lesquelles les particuliers et les professionnels peuvent prétendre à une éventuelle indemnisation des préjudices subis".
Enfin, la DIECCTE ( direction des entreprises de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) a ouvert un espace d'accueil dédié pour les entreprises qui
pourraient être amenées à placer leurs salariés en chômage partiel.