Les planteurs de cannes ont investi dans des coupeuses mécaniques pour rentabiliser leur exploitation. Mais, ils sont aujourd’hui désavantagés car les usiniers coupent 20% de leurs livraison de cannes.
Les planteurs de cannes s’équipent de plus en plus de machines pour la coupe. Pour la saison 2011, il y avait 95 machines sur les exploitations de l’île. Pour la présente saison de cannes, 200 coupeuses mécaniques ont pris place dans les champs.
Une solution pour les agriculteurs péï qui doivent faire face à la pénurie des coupeurs de cannes. Jean-Yves Minatchy, président de la Chambre d’Agriculture rappelle que l’âge moyen des coupeurs dans notre département est 40 à 50 ans. Les agriculteurs gagnent également en rapidité grâce à ces machines.
Mais l’investissement ne serait pas totalement rentable car les planteurs sont imputés de 20% de leur tonnage par les usiniers. En effet, 20% du chargement des planteurs, qui récoltent leurs cannes avec des coupeuses mécaniques, sont décomptés de leur tonnage global. En cause, les coupeuses mécaniques coupent les cannes avec les feuilles et autres résidus et ce sont les employés des usines qui doivent nettoyer les cannes avant le processus.
Une situation que dénonce la FDSEA (Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles). Frédéric Vienne, président de la fédération déclare que "de nombreux canniers ont investi massivement dans des coupeuses péï et déchantent aujourd’hui". Il demande que les usiniers s’adaptent à la situation et modernise leur façon de calculer les tonnages de cannes livrés par les planteurs. Frédéric Vienne demande à ce que soit mis en place un table-ronde pour "trouver des solutions pérennes pour l’avenir de nos exploitations".