Le 11 octobre 2010, un incendie dévastateur s’est déclaré au Maïdo en plein coeur du Parc national - classé au patrimoine mondial de l’Unesco - et il aura fallu plusieurs jours aux soldats du feu pour venir à bout de ce sinistre. Plus de trois mois après, le spectacle fait encore peine à voir. Pas moins de 780 hectares de végétation sont partis en fumée et la flore repousse difficilement.
Chaque année, 400 000 visiteurs viennent admirer la beauté du Maïdo : à côté des branles très reconnaissables, des espèces rares et menacées ont été ravagées par les flammes. Au total,90 espèces végétales composent la végétation altimontaine du Maïdo.
L’incendie du Maïdo a également bouleversé la vie des oiseaux qui ont retrouvé leur habitat naturel en cendres. Le parc national de la Réunion recense une centaines d’espèces animales sur ce site : beaucoup d’insectes, d’oiseaux et également le lézard vert des hauts ( vers le sommet du Grand Bénare), une espèce endémique assez rare.
Trois mois après l’incendie ravageur du Maïdo, le paysage fait peine à voir même si la nature reprend lentement le dessus. Entre les racines, de la verdure est bien visible mais ces fougères et ajoncs d’Europe (buisson épineux à fleurs jaunes) sont en fait des espèces invasives qui prennent possession des lieux au détriment de la végétation indigène. "Les espèces invasives prennent toute la place et toute la lumière mais il faut que les autres aussi puissent repousser". A titre d’exemple, il est donc difficile pour la fleur jaune de repousser. Au total, 780 hectares ont brûlés au Maïdo, soit 1 .
Ce site touristique est toujours autant visité mais la déception est parfois grande au regard des ravages engendrés par le feu. "C’était beau mais là, c’est grillé...".
"Il faut que chacun prenne ses responsabilités, et notamment le Plan Départemental de Protection des forêts contre les incendies. Il faut que ce plan soit absolument mis en oeuvre" insiste Huguette Bello, députée-maire de Saint Paul. En ce sens, le Département a débloqué 80 emplois aidés supplémentaires pour lutter contre les pestes végétales. Pour l’heure, il n’est pas question de replanter avant 18 mois car les autorités compte sur la régénération naturelle.