Depuis les feux qui ont ravagé des hectares de canne la semaine dernière, certains planteurs ont décidé de patrouiller la nuit par peur des pyromanes.
Alors que la nuit est tombée depuis bien longtemps sur les hauts de Saint-Pierre, les planteurs sont toujours à pied d’oeuvre. Non pour s’occuper de leurs cultures, mais pour monter la garde quant à la présence d’éventuels pyromanes. En effet, la semaine dernière, des hectares de cannes sont partis en fumée suite à plusieurs incendies.
Mercredi 22 août, pas moins de trois incendies se sont déclarés dans le Sud de l’île, nécessitant l’intervention rapide des sapeurs pompiers. Un champ de cannes à Bassin Plat à Saint-Pierre, un autre à Montvert, et un dernier à Ravine Blanche, avec à chaque fois un scénario similaire.
Le vent violent et les incendiaires peuvent détruire en peu de temps le fruit de plusieurs années de travail. C’est pourquoi ces d’agriculteurs a décidé d’assurer lui-même une protection nocturne de leurs champs.
Par groupe de 4 ou 5 personnes munies de leur téléphone portable et d’un extincteur, ces planteurs quadrillent une zone sensible bien définie et très importante. Ils ne se définissent pas comme une milice, mais bien comme un groupe menant une action solidaire et citoyenne. Pour ces propriétaires terriens, le feu est une véritable tragédie et cette ronde de vigilance est un moyen d’éviter le pire.
Suite aux incendies à répétition, la tension et la colère ne cessent d’augmenter parmi les exploitants. Ses mesures de vigilance sont mises en place de manière spontanée, mais les agriculteurs souhaiteraient avoir le soutien plus appuyé des forces de l’ordre qui ne patrouillent que le jour.