Une récente étude commandée par l’Ile de la Réunion Tourisme et publiée récemment suscite une vive polémique. Les Cafres y sont en effet qualifiés d’agressifs. Ces propos ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. Malgré les plates excuses présentées par l’IRT et le retrait dudit rapport du site Internet, les associations restent sur le pied de guerre. Le Cran parle lui de propos qui "stigmatisent" et "diabolisent" la communauté Cafre de l’île.
Commandé en avril 2009 par l’IRT, le rapport visant à évaluer la satisfaction des touristes en provenance de Métropole et de l’étranger était vu comme un outil positif, qui permettrait d’améliorer l’accueil et la prise en charge de la clientèle dans les différents établissements de l’île.
Sur les 200 pages d’analyse, une seule ligne a cependant véritablement attiré l’attention de la population. Cette petite phrase énonce l’idée suivante : "Les Cafres du Chaudron et du Port sont agressifs". Pour les personnes concernées, cette "stigmatisation" est difficile à avaler. Premier à être monté au créneau suite à la publication de cette étude, le Conseil Représentatif des Associations Noires à la Réunion (CRAN), présidé par Erik Murin, qualifie ces propos de "diabolisant".
Pour se défendre, Patrick Viroleau, rappelle que la phrase controversée est une citation d’un des 1600 touristes interrogés en juillet 2009 et qu’elle n’est absolument pas représentative du résultat général de cette analyse. Le Directeur de l’Ile de la Réunion Tourisme martèle par ailleurs que cette perception "ne correspond pas du tout à la manière de penser de l’IRT et encore moins à celle des Réunionnais". Des arguments qui n’ont pas pour autant convaincu Erik Murin. Ce dernier, accompagné de plusieurs autres associations entend se mobiliser pour condamner des propos jugés "inadmissibles".