La campagne de pose de balises Argos sur les baleines à bosse a débuté le 29 juillet. Chaque balise coûte 2 300 euros et aucune erreur n’est permise. Le spécialiste a 15 balises à poser.
A l’aide d’un fusil hypodermique, spécialement conçu pour implanter des balises Argos, le spécialiste de ce type d’opérations, Ygor Geyer, vise les baleines pour tenter d’introduire une une balise sous la peau.
Aucune erreur n’est permise. Chaque balise coûte 3 000 dollars, soit 2 300 euros. Elle mesure 20 centimètres et l’implantation est indolore pour les baleines, selon les spécialistes, car la piqûre se fait à 90% dans le gras.
Pour cette présente campagne, il y a 15 balises à poser. Ygor Geyer en a déjà implanté 3, et il ne reste plus que 12 jours pour poser les 12 autres. Au bout de 7 mois, les balises posées se détachent de la peau des baleines pour se retrouver au fond de l’océan.
La campagne a commencé le 29 juillet dernier et durera jusqu’au 16 août. Cette campagne est menée par l’association Globice en partenariat avec l’organisation non-gouvernementale Wildlife Conservation Society, la Brigade nature de l’Océan Indien, la National Oceanic and Atmospheric Administration, l’Instituto Aqualie (Brésil), Webnox (Suède) et Ocean Dreams Croisières.
"L’étude MIROMEN vise au déploiement de balises Argos sur quinze individus adultes, afin de suivre leurs différents mouvements migratoires par satellite", précise l’association Globice.
Plus spécifiquement, cette étude scientifique permettra :
• de mettre à jour les routes encore inconnues utilisées par les animaux ne faisant que transiter par la Réunion vers leur site final de reproduction ou de mise bas quelque part dans l’océan Indien. Il s’agit ainsi d’apporter des informations quant aux échanges entre les différentes régions du Sanctuaire de l’océan Indien
• de compléter les connaissances sur les secteurs et habitats utilisés à l’échelle de l’île par l’équipement d’individus venus se reproduire ou mettre bas à la Réunion. L’objectif est ici de mieux connaître les déplacements des individus autour de l’île
• de découvrir les routes de migration des baleines à bosse vers leur zone de nourrissage dans les mers australes bordant l’Antarctique.