Le dossier requins progresse. La nouvelle réunion qui s’est tenue hier à la Mairie de Saint-Paul a débouché sur des mesures concrètes. La baignade et les activités nautiques seront compromises durant les six prochains mois à Boucan Canot. En revanche, aux Roches Noires, un grand filet délimitant la zone de baignade et touchant le fond sera installé afin de permettre aux usagers de profiter à nouveau du site.
Six mois sans baignade ni activités nautiques : cela peut paraître long mais les autorités assurent qu’elles ne veulent plus courir le moindre risque. Dans la mesure où le relief marin est très accidenté à Boucan Canot, la pose de filet s’avère compliquée. Seule solution pour le moment : la piscine d’eau de mer. Réunis hier en Mairie de Saint-Paul, les représentants de l’Etat, de la Municipalité et de la Chambre de Commerce et d’Industrie ont longuement échangé avec les professionnels de la côte Ouest.
Depuis l’attaque mortelle de requin survenue le 19 septembre dernier ( celle qui a coûté la vie au jeune bodyboardeur Mathieu Schiller), la baignade est interdite sur les plages de Boucan et des Roches Noires. Cette situation a entraîné une baisse de la fréquentation et une chute du chiffre d’affaires des commerçants installés sur le littoral saint-gillois.
Pour pallier ce problème, les autorités communale et préfectorale réfléchissent à un autre dispositif. En ce qui concerne la plage des Roches Noires, une solution semble avoir été trouvée. Un grand filet de 10 à 20 mètres, destiné à délimiter les zones de baignade et touchant le fond marin sera installé d’ici quelques semaines à cet endroit. La baignade sera donc possible aux Roches Noires.
En parallèle, le plan de surveillance des plages sera renforcé. Quinze hommes seront recrutés prochainement. Ils effectueront des patrouilles autour des sites de baignade toute la semaine et devront informer et orienter les usagers.
Le volet économique a également été évoqué hier. Après concertation, la Mairie, la Préfecture et la CCIR ont annoncé la mise en place d’un plan de chômage partiel pour éviter les licenciements secs. Il s’agit aussi d’accompagner les professionnels de la côte Ouest pour éviter qu’ils ne croulent sous les factures. La réunion qui s’est déroulée à la CCIR la semaine dernière avait débouché sur deux mesures : d’une part, un plan d’étalement de la dette afin de faciliter le règlement des charges. La création d’un fonds d’indemnisation en faveur des commerçants avait aussi été évoquée. 159 entreprises sont menacées par les conséquences économiques dûes au risque requin et 292 salariés risquent de perdre leur emploi.
Enfin, la Mairie de Saint-Paul a mis l’accent sur sa volonté de développer les activités en bordure de plage. De multiples activités telles que le beach volley ou beach soccer seront proposées aux usagers. L’idée est de rendre les plages de Roches Noires et de Boucan de nouveau attractives et de redynamiser le secteur.
