Le maire de Saint-Leu maintient ses positions face à la crise requin. Ce vendredi, le tribunal administratif lui a donné raison, après un an de bataille contre les organisations écologistes et l’État.
La commune de Saint-Leu a saisi le tribunal administratif de Saint-Denis vendredi sur les mesures de sauvegarde de la vie de la population locale. Une des mesures demandées était l’autorisation de la pêche de requins dans les eaux de sa commune.
Ce n’est pas une première pour le maire de la commune. L’attaque de requin en juillet 2012 qui a coûté la vie au surfeur Alexandre Rassiga entraîne la publication d’un arrêté municipal une semaine plus tard. La chasse aux requins à Saint-Leu est ouverte. L’arrêté est validé par le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel.
Mais après l’attaque de squale sur un surfeur, qui a perdu son bras et une partie de sa jambe droite, à Saint-Leu en août 2012, les choses s’accélèrent. C’est une autre autorisation de pêche de 20 requins du préfet qui remplace l’arrêté. Le but : analyser leur chair pour déterminer si les squales sont porteur de la ciguatera, une toxine dangereuse pour l’homme.
Neuf mois plus tard, le 8 mai 2013, un touriste de 36 ans est tué par un squale au large des Brisants à Saint-Gilles.
Thierry Robert ne perd pas de temps pour publier un nouvel arrêté autorisant la chasse aux requins quelques jours plus tard. Mais cette mesure fait réagir les associations de défense d’animaux et l’arrêté est suspendu par le tribunal administratif le 7 juin.
Ce vendredi, le tribunal donne cette fois raison à Thierry Robert, qui demande à ce que l’État mette en place les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des baigneurs de l’île. Le préfet a 15 jours pour donner sa réponse.