Ce matin, un petit groupe de manifestants s’est réuni sur la base de Corail Hélicoptère pour dénoncer les nuisances sonores. Cette quinzaine de contestataires se dit plus qu’agacé par les déplacements des hélicoptères. Leur solution : faire décoller tous les engins de l’aéroport de Gillot. Pour l’entreprise Corail, l’activité a toujours strictement respectée la loi.
Des trompettes, des coups de bâtons sur des bidons : les "anti-hélico"ont choisi le bruit pour se faire entendre. Du bruit pour dénoncer les nuisances sonores qu’ils disent subir chaque jour. Sur la plate-forme de décollage des hélicoptères de Corail, une quinzaine de personnes s’est rassemblée dès 6 heures ce matin. Un rendez-vous aux aurores pour crier leur colère face aux allers-retours des engins de l’entreprise Corail Hélicoptère.
Organisée par le collectif Attac et l’association "Mieux Vivre à Saint-Gilles les Hauts", cette manifestation visait à dénoncer les nuisances sonores provoquées par les appareils. Parmi les quelques 16 participants, seuls 2 habitent à proximité de la station, mais tous sont remontés.
Certains points cristallisent le mécontentement. Selon ces contestataires, les hélicoptères passent trop près des habitations à seulement 1 500 pieds d’altitude, soit environ 500 mètres du sol. Environ 2 000 vols sont effectués chaque année par les appareils de Corail Hélicoptères, qui se posent à 700 mètres des premières zones habitées. Et le bruit émis par les appareils gênerait quotidiennement les riverains. Pour donner de l’ampleur à leurs revendications, une pétition circule et aurait déjà recueilli 600 signatures. Les manifestants s’appuient aussi sur le fait que le hangar de la station -déjà en place lors de l’ouverture de l’entreprise - ne disposerait pas de permis de construire. Mais ce bâtiment a bénéficié d’une autorisation préfectorale et de la mairie.
Pour Attac et les riverains, la solution est toute trouvée : transférer toutes les bases de décollage des hélicoptères au niveau des aéroports Gillot et Pierrefonds. Autre alternative proposée : faire décoller tous les engins d’une nouvelle base qu’ils proposent de construire dans le grand Sud Sauvage du côté du volcan.
S’étonnant du petit nombre de manifestants, le directeur général de la société Corail Hélicoptères rétorque que ses appareils volent à plus de 3 000 pieds, comme le veut la réglementation en zone urbaine. Si il reconnaît l’enjeu économique de son emplacement, Laurent Fabrice affirme qu’il a toujours exercé son activité en respectant les règles et n’a jamais fait l’objet d’une condamnation devant la justice.