Ce sont des agriculteurs démoralisés qui ont dressé le bilan des dégâts causés par Dumile. Ces professionnels ont vu leurs exploitations ravagées par le cyclone tropical.
Des rafales de vent qui excèdent les 100 km/h et des trombes d’eau : ce sont là les deux facteurs qui expliquent le triste état des cultures à La Réunion. Les agriculteurs qui ont véritablement souffert durant l’épisode de sécheresse ont payé un lourd tribu avec le cyclone Dumile.
Dans tous les secteurs, principalement dans le Sud, les récoltes sont ravagées et de nombreuses infrastructures ont cédé, ne résistant pas aux assauts du temps. La Chambre verte procède depuis ce matin à un état des lieux.
Selon le président de la Chambre d’Agriculture Jean-Yves Minatchy, le préjudice financier pourrait s’élever à plusieurs millions d’euros.
Richel Técher, qui possède une exploitation au Tampon fait lui aussi partie de ces nombreux agriculteurs réunionnais sinistrés. Il estime avoir perdu 50 tonnes de cultures et c’est sans compter les frais liés à la replantation et à la réparation de la serre endommagée.
L’homme a constaté avec horreur ce matin les dommages occasionnés par les intempéries de ces dernières heures. Ses cultures de tomates ont été détruites et avec elles le fruit d’un long travail.
Hier, entre 10 heures et 14 heures, de violentes rafales de vent ont balayé l’île. En à peine quelques heures, des dizaines de parcelles agricoles ont été saccagées par le vent et les pluies diluviennes.
A La Réunion, aucune région n’est épargnée. Les plantations de fruits, de légumes, de fleurs coupées ont pâti des conditions climatiques exécrables. Le Président de la Chambre verte prévoit de demande le classement de l’île en zone sinistrée.
Dans un communiqué diffusé ce vendredi, le syndicat agricole FDSEA dresse un premier bilan après le passage de Dumile :
- les fruitiers, plus précisément les producteurs de mangues sont touchés à hauteur de 50% en moyenne ;
- les prairies sont impraticables ;
- de nombreux élevages sont concernés pas des coupures d’électricité, ce qui suppose de graves conséquences sur la traite et le stockage du lait.