Réunis ce matin, le président de la Chambre d’agriculture et les éleveurs de la Plaine-des-Cafres demandent des aides pour faire face à la sécheresse. Hier, un éleveur en colère avait déversé des kilos de bouse de vache sur la mairie pour montrer son indignation face aux coupures d’eau dont il est victime.
L’hôtel de ville de la Plaine-des-Cafres et les locaux de la Cise sous la bouse de vaches. L’image était marquante hier, et elle a permis aux agriculteurs de faire entendre leur voix.
Alors que les coupures d’eau, dues à la grève de la Séchilienne, semblent se terminer, les agriculteurs et éleveurs de la Plaine-des-Cafres sont toujours victimes de la sécheresse.
Dans les hauts du Tampon, la commune et la Cise sont obligées d’alterner la distribution en eau dans le secteur, en raison de la sécheresse. Résultats, les agriculteurs et éleveurs perdent de la production.
Certains sont obligés d’envoyer les bêtes à l’abattoir plus tôt que prévu pour qu’il y ait moins de bêtes à abreuver. De même, les agriculteurs voient leurs plantes dépérir.
Jean-Yves Minatchy, président de la Chambre d’agriculture et de la CGPER, est venu les soutenir ce matin. Ils demandent des indemnisations pour tous les agriculteurs victimes de sécheresse.
Selon lui, en métropole, leurs confrères sont indemnisés pour les deux mois de sécheresse par an. Dans l’île, la période est beaucoup plus longue et aucune indemnisation n’est prévue. De plus, Jean-Yves Minatchy demande des aides afin d’acheter des engrais pour les plantations.
Hier, suite à la manifestation spectaculaire de l’éleveur de vaches, le maire du Tampon Paulet Payet a assuré que les coupures d’eau seraient moins fréquentes. Reste à voir si l’appel aux indemnisations sera lui aussi suivi.