La FDGDON (Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles) propose de relancer "la méthode de trempage" dans le cadre de la lutte biologique contre les vers blanc.
Lors d’une réunion qui s’est déroulée à Saint-Pierre mardi 17 septembre en présence de la DAAF, la FDGDON-Réunion (Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles) a présenté une nouvelle méthode de "trempage" afin de limiter la propagation du vers blanc.
Cette méthode innovante - via la création de "boîtes" dans lesquelles le champignon "Beauveria brondniartii" est mélangé avec de l’eau - s’inscrit dans le cadre de la lutte biologique contre le ver blanc. Le président de la FDGDON Gérard Canabady assure que "3000 à 4000 boîtes peuvent être prêtes d’ici la mi-novembre" et ce, afin de répondre à l’urgence de la situation. En effet, la résurgence du vers blanc dans le sud et l’ouest de l’île. Plusieurs "poches" ont repérées et il est impératif de stopper la propagation du vers blanc, un dévoreur de racines (de cannes et autres) qui a déjà fait des ravages considérables sur l’île "aussi bien dans les exploitations cannières, maraîchères que dans les jardins particuliers".
Il faut toutefois noter que méthode de trempage date des années 90 mais son utilisation a été interdite en 2007. Aujourd’hui plébiscitée par les planteurs réunionnais, cette méthode est soutenue par la Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles. En effet, la FDGDON pèse de tout son poids pour qu’elle soit de nouveau autorisée mais pour cela, les autorisations de la DAAF sont nécessaires.
Pour plus de précision : le trempage consiste à mélanger le le champignon "Beauveria brondniartii"dans de l’eau. Les hannetons (stade adulte du vers blanc) sont trempés et une fois relâchés, les hannetons contaminés par le champignon vont naturellement le disséminer dans les cultures lors de leurs déplacements. Par conséquent, les oeufs sont à leur tour contaminés par le champignon. Cette méthode vise donc à maîtriser la propagation du vers blanc afin de préserver au mieux les cultures. "Le renouvellement des générations est ainsi arrêté, ou du moins fortement freiné" précise Gérard Canabady.
Forte de ses études menées maintenant trois générations, le FDGDON propose donc aujourd’hui cette toute nouvelle méthode de trempage qui se veut "plus simple, plus rapide" et surtout, "plus efficace" car désormais, la culture du champignon "Beauveria" peut se faire "directement dans de petites boîtes de plastiques, scellées et stériles".
La FDGDON tient également à rappeler l’urgence de la situation car les premiers vols de vers blancs (de hannetons) interviendront entre mi-octobre et début novembre.