Le Tamarin des hauts et le bois de couleur sont des forêts typiques des hauts de l’île de La Réunion. Cultivés dans les hauts de l’Ouest pour la production de bois, ils seraient aussi favorables pour assurer une bonne pluviométrie dans cette région de l’île plutôt sèche par ailleurs.
Les forêts sont primordiales pour le vivant. En cette Journée internationale des forêts ce lundi 21 mars, il convient de souligner l’importance des différents types de forêts et de célébrer la forêt dans sa diversité.
Le Tamarin des hauts, acacia heterophylla, est un acacia qui est endémique à l’île de La Réunion, comme nous explique Didier Perriot, responsable de l’unité territoriale à Mafate et la côte sous le vent. Avec le bois de couleur, ces deux espèces représentent environ 2000 hectares de forêt à La Réunion.
A l’état naturel, on les retrouve, notamment, dans des zones préservées (réserves biologiques) telles que le triangle du Grand Bénare, le Tévelave et au village Palmiste, entre autres.
“Et, de ces 2000 hectares, environ 1150 hectares sont des forêts de production qui se trouvent dans les hauts de l’Ouest”, précise Jean Prévost, responsable sylviculture à l’Office National des Forêts (ONF).
Pour vous situer, ces forêts de production se trouvent environ à 1500 mètres d’altitude dans les hauts sous le vent sur la route forestière en montant au Maïdo.
L’évapotranspiration est le processus biophysique de transfert d’une quantité d’eau vers l’atmosphère.En effet, c’est grâce à ce processus et à celui de la condensation que les forêts dans les hauts de l’Ouest favorisent une pluviométrie adéquate.
A travers ces processus, les forêts de Tamarin dans les hauts de l’Ouest, comme l’explique Jean Prévost, permettent aux gouttes d’eau de s’agréger dans l’atmosphère. Ces dernières forment par la suite les nuages qui nous alimentent en pluie.
“C’est un phénomène typique des hauts de La Réunion”, nous explique Didier Perriot. Les forêts de Tamarin des hauts présents dans les hauts de l’Ouest favorisent ainsi la formation de nuages et, par conséquent, des précipitations.
De plus, les forêts permettent de capter l’eau et de la garder dans le sol. Cette eau est, ensuite, restituée comme source ou en nappes phréatiques pour la consommation humaine.