Alors qu’ils prévoyaient un regain d’activité pour cette année 2011, les professionnels du bâtiment affirment aujourd’hui que leur situation est critique. Les terrassiers demandent aux collectivités d’intervenir afin que les contrats publics soient mieux répartis entre les différentes entreprises de l’île.
Quatre ans après le mouvement de grogne des professionnels des transports qui avait paralysé l’économie de la Réunion durant plusieurs jours, les acteurs du BTP font toujours grise mine.
Les engins de construction restent au dépôt, faute de commandes. Agacés par cette situation qui ne s’améliore pas, les patrons montent au créneau et dénoncent une mauvaise répartition du travail. Selon plusieurs chefs d’entreprises, les gros chantiers iraient en effet toujours aux mêmes grandes sociétés.
Dans la mesure où ils n’honorent plus de contrat, plusieurs terrassiers affirment qu’ils seront bientôt obligés de mettre la clé sous la porte. Les liquidations judiciaires s’accompagneront évidemment de licenciements.
Président du syndicat Vigilance Terrassiers, Elise Hermann interpelle les élus locaux afin que les attributions de chantiers ne soient plus effectuées au détriment des petites entreprises. Les professionnels souhaitent rencontrer les représentants des instances territoriales et gouvernementales afin de discuter des éventuelles solutions à mettre en place.
Dans le cas où la situation n’évoluerait pas, les terrassiers n’excluent pas de nouvelles actions de protestation. Ils espèrent cependant trouver une solution avant d’en venir à ce recours ultime.