Le journal entre dans son deuxième jour de grève. Le mouvement est suivi par 98% des journalistes. L’organe de presse devait sortir un numéro allégé ce matin, mais la parution a été annulée hier soir suite au ralliement au mouvement des chauffeurs livreurs.
Les grévistes réclament une hausse des salaires de 150 euros, également une prime exceptionnelle pour compenser la prime d’intéressement qui ne rapporte plus rien aux salariés depuis deux exercices.
La décision de rentrer en grève a été prise hier matin à la rédaction du journal, lors d’une assemblée générale. Selon le représentant du Syndicat national des journalistes Yannick Bernardeau, « les négociations annuelles obligatoires sont restées au point mort depuis le mois d’avril ».
C’est l’augmentation du prix du journal, qui est passé il y a quelques jours à 1,20 euros, qui a finalement mis le feu aux poudres : cette hausse du prix de vente ne profite pas, selon Yannick Bernardeau, aux salariés.
La direction a déjà proposé une avance de 0,5% à valoir sur les négociations de branche. Ce qui est jugé insuffisant par les journalistes et autres salariés de la publicité qui ont rejoint le mouvement. Les salariés ont rencontré leur direction en fin de matinée. la négociation a échoué.
Un journal « light » devait sortir ce matin, mais la parution a finalement été annulée hier soir, car les chauffeurs livreurs adhèrent à leur tour au mouvement. C’est la première fois depuis 1982 que le Quotidien ne se retrouve pas en kiosque suite à une protestation des salariés.