Au lendemain de la manifestation d’une trentaine de SDF à Saint-Pierre, des sans-abri témoignent et décrivent la détresse à laquelle ils sont confrontés chaque jour.
Une longue période de chômage, un drame familial, un problème de santé : ce sont là quelques unes des raisons qui peuvent briser la vie de personnes et les plonger dans la plus grande précarité.
A La Réunion, le nombre de sans abris a augmenté durant ces dernières années. Des chiffres qui illustrent un véritable malaise dans la société. La manifestation orchestrée hier par une trentaine de sans domicile fixe a mis en lumière les grandes difficultés de ces hommes et femmes qui vivent dans la rue.
Ce dimanche, en fin d’après-midi, des SDF se sont rassemblés devant l’hôtel de ville de Saint-Pierre et ont demandé à rencontrer le Sénateur-Maire Michel Fontaine.
Au centre des demandes : la mise à disposition d’un local pour l’accueil de nuit des sans abri et un meilleur accompagnement pour ces personnes totalement exclues du système et laissées pour compte.
Les personnes qui se retrouvent à la rue trouvent une écoute auprès des acteurs du monde associatif. Ces-derniers aident les sans abri à effectuer leurs démarches administratives, leur donnent des vêtements, de quoi manger et leur prêtent surtout une oreille attentive.
Chaque jour à Saint-Pierre, la boutique solidarité accueille en moyenne une soixantaine de sans abri. Les SDF peuvent parler, prendre un petit déjeuner et passer une visite médicale. L’association qui leur vient en aide fournit un gros travail mais son action à ses limites. A la tombée de la nuit, les sans abri sont de nouveau livrés à eux-mêmes.
Interrogées, ces personnes disent regretter le manque de considération de la part de la municipalité et de l’Etat.