Agé de 66 ans, le psychiatre Jean-François Reverzy comparaissait mardi 31 mai devant le tribunal correctionnel de Saint Denis pour "abus de faiblesse sur une personne vulnérable", en l’occurrence l’une de ses anciennes patientes. Lors de cette audience, le psychiatre a nié toute relation sexuelle avec la présumée victime mais il reconnaît l’avoir hébergé. Le délibéré est tombé aujourd’hui : Jean-François Reverzy est relaxé.
En 2005, le premier procès du docteur Reverzy concernait des faits de viol mais à l’époque, le non-lieu a été prononcé par la doyenne des juges d’instruction Brigitte Lagière.
Entre temps, les faits ont été requalifiés en "abus de faiblesse sur une personne vulnérable" car la victime présumée accuse depuis le début de cette affaire son psychiatre d’avoir profité de "sa faiblesse psychologique pour obtenir des faveurs sexuelles".
Accusé par son ancienne patiente, le docteur Jean-François Reverzy a été appelé à comparaître devant le tribunal correctionnel de Saint Denis mercredi 31 mai et face au juge, il a de nouveau nié toute relation sexuelle avec l'accusatrice. Lors de cette audience, le Procureur a requis une peine de deux ans de prison avec sursis à l’encontre du prévenu.
Interrogé à l'issue de la décision du tribunal, l'avocat de Jean-François Reverzy - Maître Ikbal Akhoun -explique que dans cette affaire "l'accusation ne tenait pas". Selon lui, "il ne suffit pas de lancer des attaques gratuites pour constituer un dossier car il n'y avait pas de preuves". "Le tribunal nous a entendu" conclut Maître Ikbal Akhoun.
Pour rappel : cette affaire a éclaté dans le courant de l’année 2005 lorsque ce psychiatre a été accusé de viol et agression sexuelle par l’une de ses patientes.
Alors âgée de 34 ans, la victime présumée avait porté plainte contre son docteur : professeur d’anglais et atteinte de troubles bipolaires, elle affirme avoir eu des relations sexuelles avec son psychiatre, à trois reprises. Hospitalisée trois semaines dans le service du Docteur Reverzy à Saint Pierre, la jeune femme a ensuite passé un contrat thérapeutique avec le psychiatrique et la patiente était appelée à rencontrer le docteur plusieurs fois par semaine. En 2005, le premier procès du docteur Reverzy concernait des faits de viol, le non-lieu a été prononcé par la doyenne des juges d’instruction Brigitte Lagière.
De nouveau appelé à comparaître en raison de la requalification des faits en "abus de faiblesse sur une personne vulnérable", le docteur Reverzy est resté ferme en affirmant ne jamais avoir entretenu des relations sexuelles avec la jeune femme. Le 31 mai dernier, la décision du tribunal a été mise en délibéré. Aujourd'hui, le docteur Reverzy est totalement blanchi puisque ce dernier a été relaxé.