Le PLR (Pour La Réunion) exprime sa vive déception à la suite de la visite éclair du Président de la République Emmanuel Macron sur notre île ce mardi 22 avril 2025.
Communiqué du parti Pour La Réunion (PLR) :
Le PLR (Pour La Réunion) tient à exprimer sa vive déception à la suite de la visite éclair du Président de la République Emmanuel Macron sur notre île ce mardi 22 avril 2025.
Alors que La Réunion traverse une crise sanitaire grave, marquée par l’épidémie du chikungunya, qui a déjà touché plus de 100 000 Réunionnais, aucune réponse à la hauteur de l’urgence n’a été apportée par le chef de l’État. Le décès tragique d’un nourrisson, survenu hier, illustre cruellement la gravité de la situation et le décalage entre la visite du chef de l’État et les besoins sur le terrain.
Malgré les alertes répétées depuis novembre 2024, le déploiement des moyens humains et financiers reste dramatiquement insuffisant. Nous posons une question simple : si une telle épidémie avait frappé la Bretagne, la réaction de l’État aurait-elle été la même ? Ce traitement différencié, cette forme de désinvolture face aux réalités ultramarines, alimente un profond sentiment d’abandon que nous ne pouvons plus tolérer.
De même, l’ensemble du système de santé est mis à rude épreuve et alors que l’hôpital éprouve des besoins cruciaux, aucune réponse n’a été apporté sur l’aide à la trésorerie du CHU, l’appui au déploiement du pôle femme-parent-enfant, la compensation des EVASAN, la révision du coefficient géographique pourtant réclamés par une unanimité politique et syndicale qui avait parlé d’une seule voix lors d’une conférence de presse organisée le 21 mars 2025.
Sur d’autres sujets essentiels, la visite présidentielle n’aura apporté que silence ou demi-mesures :
Si le PLR se félicite qu’il y ait désormais une vision partagée sur l’importance géostratégique de notre place dans la zone océan Indien, nous regrettons que le Président n’ait même pas pris la peine de réaffirmer le slogan "océan Indien, zone de paix", dans un contexte régional qui exige pourtant, plus que jamais, une vision claire et pacifiste. Nous nous inquiétons vivement que la seule annonce concrète prononcée par le président de la République, soit la décision d’envoyer plus de 200 militaires supplémentaires au sein des FASZOI. Nous rejetons fermement cette vision qui constitue un élément d’escalade militaire dans un contexte marqué par une recrudescence des tensions entre la Chine et les États-Unis d’Amérique.
Par ailleurs, si nous saluons le retour à 10 mois de la durée des contrats PEC, nous regrettons que leur taux de prise en charge demeure à 50%, au lieu des 60% préalablement en vigueur.
Cette visite, trop courte et trop éloignée des réalités du terrain, a manqué l’occasion d’envoyer un signal fort à la population réunionnaise. Nous attendions de la considération, nous avons eu du survol. Nous espérions des actes, nous n’avons eu que des mots.
Le président de la République n’aura eu de cesse depuis la dissolution de
l’Assemblée nationale d’illustrer son décalage vis-à-vis des aspirations populaires, il se sera illustré, une fois de plus lors de ce déplacement, par son incapacité à répondre aux attentes de la population.