L’enquête publique portant sur la mise en place d’un plan local d’urbanisme sur la commune de la Plaine-des-Palmistes est close. Des voix s’élèvent pour dénoncer ce programme d’aménagement urbain.
Lancée le 26 septembre dernier par la Préfecture, l’enquête destinée à recueillir les avis des Palmiplainois sur le plan local d’urbanisme (PLU) s’est achevée ce vendredi.
Les habitants de la Plaine des Palmistes ont livré leur opinion et émis des critiques quant aux nouveaux aménagements urbains pensés par la Municipalité. Le PLU est particulièrement critiqué par les professionnels de la filière élevage-agriculture. Et pour cause, ces exploitants contestent le déclassement de leurs terres.
Certaines zones agricoles devraient en effet passer en zones constructibles. D’autres pourraient devenir des zones dites naturelles, ce qui suppose un lot de contraintes pour les agriculteurs et éleveurs. Les professionnels concernés s’inquiètent de la mise en place d’un tel plan d’urbanisme qui les empêcherait selon eux de poursuivre leur activité sereinement.
Alain est éleveur à la Plaine des Palmistes depuis 2001. L’homme assure qu’il sera forcément pénalisé par ce nouveau PLU car il ne pourra plus faire d’aménagements sur son exploitation et ne bénéficiera plus de subventions.
Aux côtés des éleveurs, une association de parents d’élèves a elle aussi protesté contre ce plan local d’urbanisme qui prévoit la construction de logements sociaux à l’endroit même où était annoncée la construction d’un nouveau collège.
Un inspecteur missionné par la Préfecture étudiera les doléances de la population. Les résultats de l’enquête publique seront connus d’ici un mois. Les autorités préfectorales devront déterminer si le plan local d’urbanisme élaboré par la mairie de la Plaine-des-Palmistes est recevable.
Dans un communiqué diffusé ce vendredi, le leader de l’Alliance des réunionnais contre la pauvreté exprime son soutien aux éleveurs palmiplainois. Selon Jean-Hugues Ratenon, "le déclassement des terres agricoles en zone naturelles serait néfaste pour les agriculteurs puisque les demandes d’aides financières européennes seraient irrecevables". Actuellement, il reste 6248 hectares de zone agricole à la Plaine des Palmistes. Le leader de l’ARCP tire la sonnette d’alarme : "A l’heure où la Réunion vise l’autosuffisance alimentaire, le PLU 2012 est une catastrophe pour l’avenir de l’agriculture puisqu’il ne restera alors qu’environ 840 hectares y compris les zones arrêtées en biotope qui retirent aux agriculteurs 194 hectares".