En visite dans l’île, la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a évoqué le secteur du photovoltaïque. Récemment, le rendement du système du "surimposé" a été revu à la baisse par le gouvernement. De plus, à la Réunion, le seuil limite des 30% de production photovoltaïque est pratiquement atteint. Les professionnels du secteur photovoltaïque se voient dans l’obligation de chercher de nouveaux moyens de faire perdurer leur activité.
Avant décembre 2010, les panneaux photovoltaïques étaient installés selon le système du surimposé sur la tôle des maisons. L’investissement de départ de ce dispositif est compris entre 12 000 et 15 000 euros. Les particuliers pouvaient ensuite revendre leur électricité au tarif de 35 centimes par kilowatt. L’énergie solaire s’avérait donc rentable pour leurs utilisateurs, qui bénéficiaient par ailleurs de crédits d’impôt. Une niche fiscale tellement avantageuse que le gouvernement a du sérieusement revoir cette politique à la baisse. Depuis décembre 2010, ce tarif a été abaissé à 12c/kw.
"Sur le photovoltaïque, on a du revoir tout le dispositif car les Chinois cassaient le prix des panneaux. Je sais que socialement et économiquement, cela a été très dur. Mais aujourd’hui, nous sommes lancés sur de nouvelles bases. Je m’engage avant fin janvier à ce qu’il y ait un tarif de rachat particulier pour ce qu’on appelle le surimposé, un tarif qui sera avantageux et permettra de relancer le photovoltaïque à la Réunion.", a précisé la ministre de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, Nathalie Kosciusko-Morizet sur le plateau d’Antenne Réunion lundi soir.
Le photovoltaïque propose un autre système technique avec des panneaux intégrés directement à la toiture. Plus cher à l’installation, entre 22 000 et 25 000 euros, ce système se veut également moins rentable pour les particuliers, qui négocient leurs kilowatts à 0,40 centimes. Ce tarif plus élevé a découragé de nombreux consommateurs à se lancer dans l’énergie solaire. Pour les professionnels du secteur, cette désaffection a largement impacté leur activité.
Situation spécifique à la Réunion : l’énergie solaire a connu un large succès à ses débuts et la proportion d’énergie solaire produite atteint presque le seuil limite de 30% sur la production totale. Les professionnels sont contraints de revoir leur stratégie. Pour eux, la mise en place de batteries de stockage, permettant de produire et de conserver l’électricité, permettrait de contourner le maximum de 30% autorisé et d’impulser une nouvelle dynamique au secteur.