De retour au poste de la logistique, les pompiers soufflent un peu. Ils reviennent de la route forestière des tamarins où ils ont vécu un véritable enfer. Le PC logistique est en effervescence. Il faut faire le point rapidement sur les derniers avancements des différents foyers pour réorganiser les équipes. Récit d’une nuit de travail sans relâche pour les équipes de secours.
La tension est palpable sur le camp. Les hommes reviennent de la route forestière des Tamarins où les flammes ont pris de l’ampleur et se propagent dangereusement, menaçant les habitations et les exploitations agricoles.
"Nous sommes vraiment en difficulté" affirme le colonel Jacques Vandebeulque, avant d’ajouter "qu’il y a des chutes de matériaux enflammés qui tombent sur nos personnels". Il n’hésite pas à qualifier la situation que les soldats du feu viennent de vivre "d’extrême". En effet, les pompiers reviennent de loin et l’évacuation du secteur était indispensable pour éviter des drames.
Un camp fortune est installé sous un kiosque pour faire le point sur la situation. La carte du secteur est déplié et elle est étudiée dans les détails pour cibler les principaux points chauds. Les équipes vont se concentrer sur le chemin des Tamarins qui mène directement à la Chaloupe Saint-Leu, où des habitations et des exploitations agricoles sont menacées par des flammes virulents.
A minuit trente, les installations sont déplacées, notamment le réservoir d’essence qui alimente les camions des sapeurs pompiers. Après une reconnaissance du secteur, un nouveau point de la situation est effectuée avec Benoît Huber, directeur de cabinet du Préfet.
A deux heures du matin, le poste de la logistique installé au Maïdo est déplacé. Un convoi de camions se dirige vers la Petite France où sera installé le nouveau poste de commandement.