Site touristique particulièrement prisé, le volcan offre un paysage lunaire tout simplement spectaculaire. Mais pour se rendre au pied du Piton de la Fournaise, la route est quasiment impraticable entre la Plaine des Sables et le Pas de Bellecombe. Entre nids de poule et bosses, Réunionnais et touristes sont obligés de slalomer mettant à rude épreuve leur véhicule.
Chaque année, "110 000 voitures empruntent la route du volcan", soit environ 10 000 voitures par mois et donc, 300 par jour. Les résultats ne se font pas attendre puisque la chaussée est ravagée par de nombreux nids de poule. Entre les fortes précipitations des dernières semaines et l’affluence massive des visiteurs sur le site, la seule route qui mène au pied du Ption de la Fournaise est dans un piteux état.
Sur place, touristes et Réunionnais interrogés ce matin sont unanimes : "c’est inadmissible !". Entre les marmailles secoués à l’arrière des véhicules et les parents concentrés pour limiter les dégâts en préservant leur châssis, la route du volcan a le don de mettre les nerfs des visiteurs à rude épreuve.
"Ce n’est plus des nids de poule mais des nids d’autruche !" s’exclame un touriste qui tente de prendre les choses du bon côté. Pour d’autres, les dégâts sur la chaussée sont bien réel mais pas si catastrophiques. Une chose est sûre, cette route fait polémique. De la plaine des Sables jusqu’au Pas de Bellecombe, la piste est quasiment impraticable.
Placée sous la responsabilité de l’ONF (Office National des Forêts), cet axe routier devrait être remis en état dans les dix prochains jours. Selon Jean-Luc Fontanel - responsable développement et de direction générale de l’ONF -, " il a beaucoup plu ces derniers temps - précisément au mois d’août -, c’est ce qui a abîmé le revêtement. La route est habituellement réparée deux fois par an mais nous allons anticiper les travaux pour une remise en état effective dans les dix prochains jours". Autre point capital qui explique l’état de la piste : "cette route est faite des scories un matériau naturel d’origine volcanique qui s’intègre parfaitement au paysage mais qui n’est pas résistant". Selon Jean-Luc Fontanel, une réflexion est engagée sur l’utilisation d’un nouveau type de revêtement plus adapté.